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Sidwaya | Burkina Faso | 17/11/2015 | Lire l'article original
La campagne, « La course pour la survie des enfants » a été lancée, le jeudi 12 novembre 2015, sur le terrain du Moogho Naaba Baongo. A l’initiative de l’ONG Save the children, plus de 300 enfants ont couru pour réclamer la gratuité des soins de santé pour les enfants de moins de cinq ans et les femmes enceintes. Le Burkina Faso doit en finir avec la mortalité maternelle et infantile.
C’est le souhait de l’ONG Save the children qui a lancé pour la énième fois, sa campagne : « la course pour la survie des enfants ». Au terrain du Moogho Naaba Baongo, plus de 300 enfants de 7 à 16 ans, se sont donné rendez-vous, pour courir afin que les femmes enceintes et eux, soient exemptés des frais de santé. « La course pour la survie » a regroupé quatre lycées et collèges. Sur une distance de 100 mètres, en course de relais, c’est le collège Sainte Collette qui est sorti victorieux suivi de l’Ecole la vision, de l’Association des enfants et jeunes travailleurs du Burkina (AEJTB) et le lycée Saint Viateur a fermé la marche. Tous ont reçu un trophée, des jeux de société, des kits scolaires et des tee-shirts. Chaque jour au Burkina Faso, près de 176 enfants de moins de cinq ans décèdent encore de maladies évitables, a déploré le directeur pays de Save the children, Salif Konaté.
Et chaque année, ce sont près de 2 600 femmes qui meurent de complications liées à la grossesse et à l’accouchement. « Comme nous le constatons, tous les jours, au Burkina Faso, la mortalité maternelle et infantile touche encore de nombreux enfants, notamment les plus vulnérables. Avec 46% de la population qui vit en-dessous du seuil de pauvreté, l’accès aux soins de santé pour les enfants des familles pauvres se révèle extrêmement difficile », a constaté M. Konaté. C’est pourquoi, selon le directeur-pays de Save the children, son organisation, avec le soutien d’autres ONG et partenaires financiers ont mis en place des projets basés sur l’exemption de paiement des soins de santé dans plusieurs régions. Salif Konaté a affirmé que ces projets ont contribué à renforcer l’accès aux soins et à réduire de moitié, le taux d’hospitalisation des enfants de moins de cinq ans qui est passé de plus de 4% en 2010 à moins de 2% en 2012.
Priorité aux enfants
Les autorités de la Transition ont doté le Burkina Faso d’un cadre législatif sur l’Assurance Maladie Universelle (AMU) qui vise à offrir à tous, une couverture du risque maladie pour en finir avec les taux de mortalité élevé, a-t-il reconnu. L’exemption pour les enfants de moins de cinq ans est annoncée comme la première étape pour qu’aucun enfant ne meure de maladies facilement évitables, a-t-il indiqué. « Selon l’OMS, la mise en place de l’exemption de paiement pour les enfants de moins de cinq ans à l’échelle nationale pourrait contribuer à sauver plus de 128 000 vies d’ici à 2020 », s’est réjoui le directeur-pays de Save the children. L’occasion faisant le larron, les enfants ont interpellé les candidats aux élections à agir à travers des actions concrètes en faveur de leur santé. Leur représentante, Latifatou Compaoré a demandé que les candidats rendent « l’accès aux soins gratuits et en pensant particulièrement aux enfants les plus pauvres qui n’ont pas les moyens de se faire soigner ». Et le directeur-pays de Save the children d’ajouter : « vous courez pour Kosyam, courez aussi pour la survie des enfants ». Le parrain de la cérémonie, Moogho Naaba Baongo, a dit souscrire entièrement à la démarche de Save the children. Il a souhaité que les nouvelles autorités qui seront issues des prochaines élections puissent prendre en compte la question de la santé des enfants. Le représentant du président du Conseil National de Transition (CNT), Honoré Nombré a remercié l’ONG Save the children pour son initiative. Pour lui, cette course est le symbole pour que plus d’enfants ne manquent de soins. « Le CNT est partie prenante de cette course », a-t-il affirmé. Latifatou Compaoré a dit garder espoir que désormais avec la contribution de tout le monde les enfants grandiront dans la sérénité.
Abdel Aziz NABALOUM
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