Le gouvernement a le devoir de réduire la prévalence de la lèpre de manière drastique, même si la lèpre n’est plus en Côte d’Ivoire, un problème de santé publique, a précisé Dr Raymonde Goudou-Coffie. En prélude à la célébration de la 63 ème journée mondiale des lépreux le 31 janvier prochain à Oumé, la Ministre de la Santé et de l’Hygiène Publique, Dr Raymonde Goudou- Coffie a assuré, dans une déclaration de ce lundi 25 janvier, qu’ « aujourd’hui, il est possible de débarrasser notre pays de la lèpre, car nous disposons d’un traitement efficace, la polychimiotérapie (PCT) disponible dans tous les centres de santé et offert gratuitement à tous les malades de la lèpre… ».

Ce progrès n’exclut pas pour autant la vigilance, a insisté la première responsable de Santé. Surtout quand on s’en tient à des statistiques relatives à des zones de fortes endémicités, telles que dans les départements de Man, Zouan-Hounien et Oumé. « Où 16 nouveaux malades ont été dépistés en 2015 », a précisé la ministre.

Les efforts du Gouvernement ont permis d’enregistrer d’énormes progrès, faisant passer le nombre de cas de 120000 en 1960 à 910 en 2014 et à 722 en 2015. La prévalence de la maladie, continue de décroitre passant de 0,92 en 2001 à 0,29 en fin 2015, a poursuivi le communiqué. Alors que le taux de prévalence de la lèpre est de 0,36 pour 10000 habitants (à l'ouest), contre 0,29 au plan national.
Le gouvernement a le devoir de réduire la prévalence de la lèpre de manière drastique, même si la lèpre n’est plus en Côte d’Ivoire, un problème de santé publique, a précisé Dr Raymonde Goudou-Coffie.

Selon les données récentes de l’Organisation Mondiale de la Santé, "il n’y aurait, fin 2001, plus que quelque 600 000 malades enregistrés dans le monde… mais plus de 750 000 nouveaux cas dépistés la même année, soit un nouveau cas, chaque minute, dans le monde".

La lèpre est une maladie infectieuse due au bacille de Hansen (mycobactérie très voisine du bacille tuberculeux). Il est caractérisé par sa lenteur d'évolution. La transmission de la lèpre est interhumaine. L'homme malade constitue l'unique réservoir. Il existe trois formes de lèpre. Seuls les sujets porteurs de la forme "lépromateuse" sont contagieux car ils éliminent de nombreux bacilles dans leur sécrétion nasale et la salive (toux et expectoration, gouttelettes de salive). Les mauvaises conditions d'hygiène, la promiscuité favorisent la dissémination de la maladie, selon doctissimo.fr

Isabelle Somian

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