Un nouveau programme vient d'être lancé dans le Sud. L'objectif est de donner aux communautés les moyens de lutter contre le « Kere ». La lutte contre la malnutrition est un combat de longue haleine qui ne saurait être l'affaire des seuls gouvernements. Certaines organisations qui l'ont comprise, rivalisent d'initiatives à travers de nombreuses actions effectuées dans le domaine. À l'exemple de l'organisation non gouvernementale Action Contre la Faim (ACF) qui lance le projet Nutris (Nutrition renforcée et intégrée pour la santé) qui existe également au Tchad et à Djibouti.

À Madagascar, Nutris prend le nom de Farafafi ou « Fahasalamana rano fanadiovana fidiovana ». Ce projet de lutte contre la malnutrition innovant et inclusif coûte environ 1 247 673 euros. Il a été lancé officiellement le jeudi 4 février, à l'hôtel Amazone du front de mer à Toliara. C'est un projet d'une durée de trois ans financé à hauteur de 60% par l'Agence française de développement et avec la participation financière d'ACF pour 20%, tous deux ayant cru à son bien-fondé et œuvrant sans cesse pour sa réussite.

Le programme sera mis en œuvre par l'ACF et (ou) son partenaire Action socio-sanitaire organisation secours ou ASOS. Ils concentreront leurs efforts dans la région d'Atsimo-Andrefana, notamment dans les districts de Toliara I et Betioky-Sud. Ils mettront l'accent sur le renforcement des systèmes de santé et l'amélioration de l'accès à l'eau, l'assainissement et l'hygiène (EAH) et le plaidoyer. Car selon ses initiateurs, en renforçant les systèmes de santé, en améliorant l'accès aux soins et l'environnement sanitaire des familles que le programme touchera, il permettra de lutter de manière durable contre les ravages de la sous-nutrition sur les enfants des deux districts.

Partenariats

Le coordinateur terrain Sylvain Dupont explique que « le programme va toucher quelque 390 677 personnes pour la population des districts cibles, 117 203 patients des services de santé et environ 70 322 enfants de moins de cinq ans et plus 35 000 personnes seront ciblées par le marketing social appliqué à l'EAH ». Le projet sera réalisé en partenariat avec les institutions et autorités locales en charge des secteurs concernés ainsi qu'en relation avec les acteurs et plateformes de coordination existantes aux niveaux national et régional (SUN, Diorano Wash, Comaress, HINA, Ran'Eau, Cluster UN... ).

« Nous saluons l'arrivée de ce nouveau projet car il est considéré comme l'un des axes des besoins que nous présentent nos populations à la base. C'est une façon de contribuer, aux côtés du gouvernement et de la région Atsimo-andrefana, à la lutte contre la malnutrition », se réjouit Faralahy Tsimine, représentant de la région lors de son intervention à l'issue de cet atelier.

Par Francis Ramanantsoa

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