A peine deux mois après la déclaration officielle de la fin de l’épidémie Ebola par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), les citoyens restent indifférents par rapport aux différentes mesures sanitaires conseillées par les agents spécialisés de la santé, a constaté notre reporter.

Depuis l’annonce de la fin de la maladie, il y a un délaissement ou un abandon total par la population de l’observation des mesures d'hygiène contre cette épidémie notamment le lavage quotidien des mains.

Aujourd’hui, ce délaissement est perceptible partout dans les lieux publics ou privés (ministères, mosquées, universités, gares routières, débarcadères, bars, restaurants, maquis, marchés) mais aussi dans les domiciles privés.

Pour s’enquérir de cet état de fait, il suffit de faire un tour dans ces lieux indiqués précités. Dans certains lieux, les bassines contenant l'eau de javel et le chlore offertes soient par les partenaires techniques et financiers particulièrement Unicef, OMS, PAM et certaines ONG de la place comme Goha, CNOSC-G, sont aujourd’hui sans trace. Les rares bassines qui restent encore dans certains endroits publics ne contiennent aucune goutte de chlore.

C’est le cas de la gare routière de Madina où notre reporter à fait un tour. Tidiane Mitty Barry, chauffeur de taxi dit ne pas comprendre que, depuis la fin annoncée de l'épidémie, aucune personne n’a eu le courage d'alimenter ces récipients en eau de javel à la rentrée principale de la gare.

Binta, une vendeuse ambulante à l’intérieur de ladite gare routière, affirme : "avant la déclaration de la fin d’Ebola, les gens se massaient derrière les sceaux et se lavaient les mains à tour de rôle. Maintenant personne ne pense à ça. En tout cas moi, je suis vendeuse ambulante. Je fais le tour de la gare toute la journée, mais je n’ai pas vu d’abord quelqu’un laver ses mains ici depuis la déclaration officielle de la fin de cette maladie".

Il faut tout de même rappeler que lors de la déclaration de la fin de cette épidémie, les agents de l’OMS et le coordinateur national de riposte à Ebola, le Dr Sakoba Keita avaient interpellés les citoyens sur la nécessité de respecter les mesures d’hygiène en cette période de surveillance accrue. "Ebola est partie, mais les mesures d’hygiène et de préventions doivent toujours demeurer le quotidien des citoyens", conseillent les spécialistes.

Ibrahima Hôre Saala BAH pour lejourguinee

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