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Revue de presse de Santé tropicale

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Dividende démographique : M. Fassassi suggère la baisse de fécondité avec modération

Fraternité matin | Côte d'Ivoire | 01/03/2016 | Lire l'article original

L’histoire l’a montré, les gens veulent de plus en plus de qualité pour leurs enfants et donc ils diminuent le nombre. La baisse de fécondité se fait. Mais il faut que ce soit à un rythme approprié et faire en sorte que tous les ménages puissent avoir le nombre d’enfants qu’ils veulent. Et qu'ils puissent s’adapter à la situation.

Interrogé sur la nécessité ou non pour les Africains de réduire les naissances pour ne pas rater l’opportunité qu’offre la transition démographique, une fenêtre qui débouche sur le dividende démographique, l’Enseignant-chercheur à l’École Nationale Supérieure de statique et d’Economie Appliquée (Ensea), Fassassi Rahimi, dont la thèse a porté sur « La fécondité et la pauvreté humaine en Côte d’Ivoire », relève ici l’impact négatif d’une réduction brusque du taux de fécondité.

La baisse du taux de fécondité préconisée dans le cadre de l'atteinte du dividende démographique peut-elle constituer un danger ?

La baisse du taux de fécondité est tout à fait naturelle dans l’histoire de l’humanité. C’est le chemin que tout le monde doit prendre. Ce qui est le plus important, c’est le rythme auquel ces changements se font. Et c’est extrêmement important. Lorsqu’on provoque un rythme important de baisse, on peut avoir des difficultés. C’est ce que les gens ignorent. Il faut que la baisse se fasse. Mais cela doit être progressif. Ainsi, les sociétés ont le temps de s’adapter, de se réadapter et d’absorber les chocs que ces transformations induisent. La transition démographique et le dividende démographique qui vont avec, sont une bonne chose. Seulement, il faut faire attention et ne pas se précipiter en allant à un rythme trop rapide, comme la plupart des personnes le préconisent.

Quelles sont, selon vous, les dangers d'une société qui évolue vite ?

Imaginons une société qui évolue vite, c’est-à-dire qui traverse une baisse très forte de la fécondité. Il y a sa population qui vieillit aussi très rapidement. Le problème de la trop grande jeunesse de la population va être remplacé par un autre, celui de son vieillissement. Il faut se préparer à cette étape en prenant les dispositions qui s’y rattachent. On peut former les médecins destinés aux soins des personnes âgées.
Des gérontologues pour penser aux problèmes que soulève un nombre important de vieux dans une société. Parce qu’il ne faut pas que du jour au lendemain les choses changent et qu’on ne sache pas quoi faire. Comment faire face aux nouveaux problèmes, aux nouveaux défis ? Sinon il faut laisser le temps à la baisse de fécondité de se mettre progressivement en place et encourager la planification familiale.
L’histoire l’a montré, les gens veulent de plus en plus de qualité pour leurs enfants et donc ils diminuent le nombre. La baisse de fécondité se fait. Mais il faut que ce soit à un rythme approprié et faire en sorte que tous les ménages puissent avoir le nombre d’enfants qu’ils veulent. Et qu'ils puissent s’adapter à la situation.

Quelle est la situation actuelle de la Côte d'Ivoire ?

Actuellement, avec un taux élevé de fécondité, le pays présente un cas de figure où la prise en charge des personnes âgées ne représente pas une difficulté. Le nombre restreint de grands parents fait qu’on peut les recevoir et les intégrer dans les ménages, sur une courte période. Parce que, la mortalité est si intense qu’ils meurent un peu vite. Ils ne sont pas très dépendants avant de mourir. La société peut s'occuper d'eux. C'est ce qui justifie l'attitude inacceptable que l'Africain a à l’égard des gens du Nord, des Européens qui envoient leurs parents dans les hospices. Mais les problèmes ne sont pas les mêmes.

En 2040, la Côte d'Ivoire pourrait-elle toujours s'occuper des personnes âgées avec aisance ?

En 2040, en Côte d’Ivoire, le problème dont je parle risque de se poser. C’est-à-dire, les enfants qui sont en nombre restreint, avec des parents, des grands-parents qui sont en nombre relativement important. Et qui vont vieillir et devenir de plus en plus dépendants (comme des enfants). Alors on va changer de discours et consacrer plus de ressources à des personnes qui sont de plus en plus dépendantes. A ce moment, il va avoir un ou deux enfants pour s’occuper de quatre grands parents.

Le vieillissement de la population est-il aussi préoccupant ?

Oui, c’est un problème important à gérer aujourd’hui dans les pays européens, aux États-Unis et dans les pays de l’Amérique du nord. En ce qui nous concerne, le changement va se faire très rapidement. Nous risquons de passer d’un problème de gestion d’une forte population de jeunes à celui d’un vieillissement rapide de la population. Avec le financement par répartition, ce sont les jeunes qui cotisent pour les personnes âgées. Quand elles seront en nombre important, il n’y aura pas assez de jeunes pour cotiser. Cette catégorie d’âge a un besoin plus important en matière de santé (coûte cher). La société est complètement désorganisée. Les vieux ont encore de la valeur. Mais ces valeurs s’effritent. Ils seront considérés comme des gens qui pèsent sur la société, ils n’auront plus de puissance financière ni de considération... La charge incombera à la jeunesse. Si notre société ne pense pas au futur de notre vieillesse, ce sera trop tard demain.

Que pensez-vous du dividende démographique ?

Il y a un bénéfice au dividende démographique. Le schéma classique est le suivant, la fécondité baisse, la charge des parents, la charge de consommation baisse également. On a plus d’argent pour investir dans la qualité des enfants, dans les infrastructures de production. L’économie se porte mieux, les hommes et les femmes en nombre peu important jouissent mieux des ressources qui sont disponibles. Mais avec la baisse de la fécondité, les vieux seront de plus en plus nombreux sur une longue période. On risque d’avoir un vieillissement de la population très accélérée. Il faut faire très attention parce que les problèmes que cela génère sont perceptibles au niveau des pays développés. Par exemple, l’immigration dans les pays du nord, les gens n’en veulent pas pour des questions politiques. Mais pour des questions économiques, ils en veulent... Si en Europe ils avaient toute la main d’œuvre qu’ils voulaient, ils n’allaient pas accepter autant de « réfugiés ».

Interview réalisée par Isabelle Somian

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