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La prospérité | Congo-Kinshasa | 03/03/2016 | Lire l'article original
La France agit dans le secteur de santé de la RDC en faveur de la lutte contre la Tuberculose, le Paludisme, le VIH/SIDA ainsi qu’en matière de prévention. Paris se range donc derrière le Gouvernement congolais pour soutenir la Stratégie de Renforcement du Système de Santé (SRSS) approuvée en 2010 et s’engage dans l’appui à sa mise en œuvre par un soutien au Plan National de Développement Sanitaire (PNDS). Cela, en vue de permettre à la population d’accéder aux soins de qualité, à des coûts abordables. C’est ce qu’a annoncé l’Ambassadeur Alain Remi, mardi 1er mars dernier, au cours de la conférence de presse sur les actions dans l’amélioration de la santé, qu’il a animée en sa résidence située à la Gombe.
A en croire ce diplomate, 892 millions d’Euros est le montant de l’aide publique au développement consacré à ce secteur en 2013, la santé étant un élément essentiel pour la France en vue du Développement Durable.
Pays engagé au sein de l’UE, la France contribue à hauteur de 20 % des financements du Fonds Européen de Développement (FED), pour lequel 145 millions d’euros ont été approuvés en janvier 2016, pour l’appui à 5 provinces de la RDC ainsi qu’aux structures nationales.
Cependant, pour garantir l’impact de ses investissements, la France agit totalement avec la communauté des partenaires du Congo-Kinshasa, regroupés dans la communauté Inter bailleurs-santé.
Ce groupe s’implique dans l’harmonisation du dialogue politique avec le Gouvernement sur les questions stratégiques. Cela concerne le renforcement de pilotage de ce secteur, par le Comité National de Pilotage (CNP) et ses organes techniques dont le Comité de Coordination Multilatéral, l’actualisation de la stratégie de financement sectorielle. Ici, c’est en particulier pour le système national d’approvisionnement en médicaments et le renforcement des capacités institutionnelles en vue de les adapter au contexte de la décentralisation, ainsi que la création de Directions Administratives et Financières aux niveaux des ministères de la santé national et provinciaux.
Et, les instruments qui permettent à la France d’assurer cet appui au système de santé de la RDC sont partagés en deux axes notamment, multilatéral et bilatéral. Tous deux, supportés par une vision cohérente avec l’atteinte des objectifs de développement durable, et visant à améliorer la santé.
Dispositifs multilatéraux
Hélène Degui, Conseillère régionale en santé indique que 715 millions d’euros est la somme qui a été placée pour la période de 2015-2017 par l’ensemble de bailleurs de fonds. Et, seule la France apporte 160 millions d’euros. Un chiffre qui est destiné à l’amélioration en termes de résultats sur les maladies prioritaires. Grâce à cela, 64.212 personnes ont été traitées contre la tuberculose ; 80.000 séropositifs pris en charge au quotidien et peuvent mener une vie sans maladie. Et, l’année dernière, 12 millions de moustiquaires imprégnées ont été distribuées et des traitements contre le paludisme sont disponibles dans des nombreuses provinces du pays. Toutefois, dans le cadre du soutien prioritaire, la vaccination est une composante essentielle de la santé des mères et des enfants. Plus de 210 millions de dollars américains pour aider à la protection des mères et des enfants sont en cours de mise en œuvre sur la période 2014-2018. Ces fonds sont destinés au renforcement du système de santé et de logistique ainsi que des achats de vaccin. Pour cela, deux axes exécutent ces projets, c'est-à-dire, l’Agence Française de Développement (AFD) et l’Agence Expertise France. C’est dans ce cadre que la coopération se poursuit en matière de recherche surtout avec l’Institut National des Recherches Biomédicales (INRB). Ainsi, le Dr. Hélène annonce le concours d’internat qui est déjà ouvert en faveur des médecins.
Appuis bilatéraux
Dans cette rubrique intervient l’Agence Française de Développement (AFD) en faisant d’abord le choix de financer le programme d’alimentation et de traitement de l’eau, l’un des principaux vecteurs de maladies en milieu urbain. Pour ce faire, un projet de 8 millions d’euros va débuter dans la ville d’Uvira en vue de réduire le choléra par le traitement d’eau sur les rives du Tanganyika. A en croire son Directeur Jean-Christophe, c’est à auteur de 26 millions d’euros des réseaux d’approvisionnement en eu potable et d’assainissement, que l’agence contribue à alimenter plus de 400.000 personnes résidant dans les quartiers périphériques de Kinshasa, tels que Masina et Kimbanseke.
Concernant les financements directs, l’AFD a concentré ses appuis pour l’amélioration de la santé maternelle et infanto-juvénile. Dans cette rubrique, un programme de 8 millions d’Euros est consacré au renforcement des capacités du Ministère de la Santé, particulièrement à l’amélioration de l’offre de soins des maternités de la Clinique Ngaliema et l’Hôpital de Monkole.
C’est face à ce dispositif que M. Alphonse Mosolo, Médecin en chef de Monkole, confirme l’appui de l’AFD depuis 2012. Ce qui a servi à la construction des nouveaux bâtiments ayant reçu plusieurs nouveaux lits, en plus de l’air centralisé. Une occasion qui a permis d’obtenir une clinique moderne équipée avec un centre d’hématologie et d’autres équipements chirurgicaux. Aussi, la formation du personnel médical et paramédical est-elle assurée, ainsi qu’un appui dans la gestion hospitalière.
Pour l’Agence d’Expertise de France, des ingénieux ont travaillé en 2015, avec leurs collègues congolais pour un appui à la réforme de l’organisation du Comité de Coordination Multilatéral (CCM/RDC) du fonds mondial pendant 6 mois. Et, le Prof. Emile Okitolonda, son Président, a révélé que cette institution assure la programmation du système de santé. Et, la France par son initiative 5 a apporté un expert international lors du processus d’élaboration de la note conceptuelle. Car, cette initiative vise, entre autres, à planifier et mobiliser l’assistance technique du Ministère de la Santé notamment, dans le secteur de pharmacie. A ce jour, le CCM a mobilisé 1 milliard USD auprès du Fonds Mondial.
Judith Asina
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