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Sidwaya | Burkina Faso | 23/03/2016 | Lire l'article original
Dans le cadre de la Semaine Mondiale de l’Allaitement Maternel (SMAM), Alive and Thrive, une ONG qui travaille à la promotion de la santé maternelle et infantile, a initié une caravane de presse dans les régions du Centre-Ouest et la Boucle du Mouhoun respectivement les 17, 18 et 19 mars 2016. Zoom sur l’état des lieux de l’allaitement maternel dans la première région.
Dans la région du Centre-Ouest, les indicateurs en matière d’allaitement maternel ne sont pas reluisants. Selon le rapport statistique de ladite région. A titre d’exemple, le taux d’initiation précoce au sein dès la naissance tourne autour de 29%. Pour ce qui concerne l’Allaitement Maternel Exclusif (AME), le taux est de 34% contrairement au taux national qui est de 46%. Comme pour inciter les populations dans ladite localité à travailler à changer la donne, la Semaine Mondiale de l’Allaitement Maternel (SMAM), édition 2015, a eu lieu en différé à Réo dans la province du Sanguié. Au cours de cette journée, des messages de sensibilisation ont été faits à l’endroit des femmes. Consciente de l’importance de cette pratique pour la lutte contre la malnutrition de l’enfant et la promotion du bien-être familiale, Alive and Thrive, une ONG qui œuvre à la promotion de la santé maternelle et infantile en a fait son cheval de bataille. La structure a donc eu l’initiative d’inciter les hommes et femmes de presse à s’engager à ses côtés pour le changement de comportement. C’est ainsi qu’elle a organisé une caravane de presse dans la région du Centre-Ouest en marge de la SMAM. L’ONG intervient dans plusieurs régions du Burkina Faso avec pour région pilote, la Boucle du Mouhoun. La douzaine de journalistes a pu, dans la journée du 17 mars 2016, visiter la direction régionale de la santé du Centre-Ouest et la maternité du Centre Hospitalier Régional (CHR) de Koudougou. Avec le DRS, Dr Seydou Barro, l’état des lieux de l’allaitement maternel a été fait. Il a fait savoir que la région travaille à doter les agents de santé de rudiments nécessaires pour sensibiliser les populations au caractère indispensable du lait maternel dans la croissance du nouveau-né. « Nous avons intégré dans tous les plans d’actions des différentes structures de santé de la région, un volet qui cible soit les agents de santé, soit la population afin de passer des messages de sensibilisation. Il s’agit du renforcement des compétences des agents de santé au niveau des formations sanitaires », a-t-il confié. Pour lui, les raisons qui font que les indicateurs sont bas sont à deux niveaux.
Les actions de Alive and Thrive saluées
Soit ce sont les agents qui n’ont pas reçu la bonne information à inculquer aux mères soit ce sont les mères qui refusent de donner uniquement le lait maternel au bébé. « Le lait maternel doit être la seule nourriture du bébé jusqu’à 6 mois », a rappelé le DRS/Centre-Ouest. C’est en cela qu’il a salué l’arrivée récente de Alive and Thrive dans la région. « Nous sommes actuellement dans le processus de mise en œuvre du projet. Nous avons déjà fait des sessions de renforcement des capacités au niveau des districts sanitaires, l’étape suivante, c’est la formation des agents de santé des formations sanitaires périphériques », a expliqué Dr Barro. Après la DRS, le cap a été mis sur le CHR de Koudougou. Là-bas, le groupe de journalistes a visité la maternité. Pour qui connaît la situation des maternités publiques sous nos tropiques, se fait déjà une idée du parterre de parturientes qui s’y trouvaient à notre arrivée et du brouhaha qui y règne. Très fatiguées, les dames n’ont pu dire mot. Mais, avec Alida Kanyala, sage-femme d’Etat dans cette section de l’hôpital, le point a vite été fait sur la mise au sein précoce. Elle nous informe que la mise au sein se fait immédiatement après l’accouchement. « Cela aide la maman à expulser le placenta », a dit Mme Kanyala. Elle souligne qu’avant la mise au sein, les femmes reçoivent d’abord des séances d’explication sur l’intérêt de cet acte qui permet à l’enfant de bénéficier du colostrum, le premier lait qui constitue pour le nouveau-né, un premier vaccin. Après Koudougou dans le Centre-Ouest, la caravane s’ébranle vers la Boucle du Mouhoun.
Gaspard BAYALA
De l’importance du colostrum !
Le colostrum est considéré comme le premier aliment devant pénétrer le tube digestif de l’enfant après la naissance et aucun produit actuellement ne peut le remplacer. De couleur jaunâtre, il est très riche en protéines et en anticorps indispensables à l'immunisation du nouveau-né et pauvre en sucres. Les types d'anticorps rencontrés dans le colostrum dépendent des agents infectieux auxquels la mère a été exposée durant son existence, soit naturellement, soit par vaccination. Le nouveau-né est capable d'absorber les anticorps dans les premiers temps après la naissance, de façon passive, tant que la perméabilité des cellules intestinales permet de laisser passer ces grandes molécules. Par la suite les anticorps sont détruits au cours du processus de la digestion. Cette transmission ne peut pas se faire durant la gestation car le placenta n'est perméable qu'aux immunoglobulines de type G. Les nouveau-nés nourris au sein sont ainsi mieux immunisés que ceux nourris au biberon.
Source : Alive and Thrive
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