Le Programme national de lutte contre le paludisme, pour la mise en place de son plan stratégique national 2016-2020, veut mobiliser 110 854 557 606 milliards de francs Cfa. Une importante somme pour en finir avec le paludisme pour de bon, annoncée au cours du point de presse en prélude à la Journée mondiale. C’est le défi du Pnlp qui entend mobiliser cette somme à travers l’Etat, les collectivités locales, les partenaires et le secteur privé.

La célébration de la Journée mondiale va se tenir ce lundi à Richard Toll, district modèle dans la lutte contre le paludisme et où la maladie est en phase de pré-élimination. C’est vrai, soutient le coordonateur du Pnlp, « la lutte contre cette maladie a connu des succès inespérés à tous les niveaux ». « Pour le cas du Sénégal, il a réussi à faire baisser de manière très significative le fardeau de la maladie de plus de 50% entre 2009 et 2015 avec une prévalence parasitaire passée de 5,9% à 1,2% », indique-t-il. Ceci, grâce à la mise à l’échelle d’interventions à efficacité prouvée (Act, introduction des tests de diagnostics rapides au niveau communautaire (case de santé, sites Pécadom) etc.

Plus de 100 enfants décédés du paludisme en 2005

Malgré ces bons points engrangés, la vigilance doit être encore de mise. Car, le paludisme continue de tuer. « En 2015, notre pays à enregistré 526 décès liés à cette maladie. Parmi ces morts, on compte plus de 100 enfants de moins de 5 ans morts du paludisme », révèle le coordonateur du Pnlp. Selon lui, les régions de Tamba et Kaolack sont les plus touchées en termes de décès. Dans ces zones explique Dr Bâ, les cas arrivent tardivement. « Les structures hospitalières étant parfois très éloignées des populations qui parcourent beaucoup de kilomètres avant d’arriver », explique-t-il. C’est pourquoi ajoute-t-il, les autorités ont décidé une prise en charge précoce de ces cas avec un dispositif de traitement efficace.

Le plan d’action du Pnlp va s’orienter vers l’accès universel au paquet d’intervention notamment le traitement, les Milda, entre autres stratégies de prévention et de traitement. Il est aussi prévu de mettre l’accent dans les zones à forte incidence avec une approche communautaire. Un ensemble d’actions et d’interventions qui permettraient de réduire l’incidence et la mortalité liées au paludisme d’au moins 75%.

La Journée mondiale de lutte contre le paludisme, qui sera en plus célébrée dans les 14 régions du Sénégal, sera une occasion, cette année, pour mettre l’accent sur l’utilisation des Moustiquaires imprégnées à longue durée d’action (Milda). D’ailleurs, elle coïncide avec la campagne nationale de distribution de Milda avec plus de 8 millions d’unités qui seront distribuées gratuitement dans les ménages.

Ngoundji DIENG

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