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Midi Madagasikara | Madagascar | 25/04/2016 | Lire l'article original
Malbouffes ou malnutrition ? En tout cas, les régions où la production alimentaire est élevée, sont également vulnérables à la malnutrition chronique. Paradoxalement, cinq régions des Hautes Terres centrales (HTC), à savoir Vakinankaratra, Itasy, Alaotra Mangoro, Amoron’i Mania et Analamanga, sont vulnérables à la malnutrition chronique qui atteint les enfants de moins de cinq ans. C’est selon le dernier rapport de l’Office National de Nutrition (ONN).
Ainsi, pour l’ensemble de ces localités, le taux de prévalence relatif à la malnutrition chronique est évalué à 61%. Si bon nombre d’observateurs ont eu tendance à croire que c’est la partie Sud du Pays qui est la plus affectée par ce « mal silencieux », la situation dans les « HTC » est également inquiétante. De toutes les manières, faut-il rappeler que 47% des enfants malgaches de moins de cinq ans en sont victimes, soit presque un enfant malgache sur deux, sont atteints par ce type de malnutrition. Ce qui place Madagascar parmi les six pays dans le monde où la malnutrition chronique est encore à son stade le plus élevé, selon l’Unicef. En fait, ce type de malnutrition atteint l’enfant dès son premier jour d’existence dans le ventre de sa mère, jusqu’à l’âge de cinq ans. « Pourtant, soulignons que c’est surtout pendant cette période appelée les 1 000 premiers jours de l’enfant ou la porte de l’opportunité, que l’enfant lui-même, ainsi que sa mère, doivent bénéficier d’une meilleure prise en charge alimentaire et sanitaire. Cela, afin d’éviter que l’enfant ne soit pas sujet au manque de croissance physique et intellectuelle », rappelle Holy Malala Raobelina, coordonnateur national de l’ONN.
Agir ensemble. Alors, que faut-il faire pour lutter, voire éradiquer la malnutrition chronique dans le pays ? De son coté, l’ONN qui est un organisme multisectoriel, à travers l’Unité Programme National de Nutrition Communautaire (UPNNC), coordonne les actions en matière de lutte contre la malnutrition. Et cela, malgré ses difficultés financières depuis la crise de 2009. Des appuis alimentaires au niveau des ménages dans le Sud du pays sont de ce fait en cours de réalisation pour traiter la malnutrition aiguë et la malnutrition modérée (les types de malnutrition guérissables avec une intervention à temps). Mais pour ce qui est de la malnutrition chronique, il est surtout question de changement radical de mentalité, à tous les niveaux, et dans tous les domaines. « Comment se fait-il que ce soient les Hauts plateaux qui sont pourtant les greniers de Madagascar, qui sont les plus affectés par la malnutrition chronique la plus élevée ? C’est parce que tous les problèmes se mélangent, entre autres, l’hygiène et l’assainissement, les vaccinations, le manque d’alimentation équilibrée, le manque d’éducation en termes de nutrition, la pauvreté... Ainsi, n’est-il pas temps d’agir ensemble et d’encourager tous les acteurs, en particulier les décideurs et les mères de famille, à adopter les bons gestes qui permettent d’éradiquer la malnutrition ? C’est se préoccuper du bien-être, mais non pas seulement de donner à manger », conclut Holy Malala Raobelina. Mais comment y arriver ?
Arnaud R.
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