Les choix des femmes urbaines sur les méthodes contraceptives sont généralement axés sur les méthodes de courte durée, à savoir, l’injection et la pilule. C’est ce que révèlent les résultats de l’étude de Faniry Andriaminahy, docteur en médecine, sur les choix des méthodes contraceptives à Antananarivo, réalisée en 2015 et qu’elle a présentée, durant sa soutenance de thèse pour le diplôme d’État de docteur en médecine, à la salle de conférence de la faculté de Médecine à Antsakaviro, le 5 avril.

« L’âge et la situation matrimoniale ainsi que le nombre d’enfants, déterminent ce choix », a expliqué le nouveau médecin.

Méthodes critiquables

Selon les enquêtes réalisées sur 210 échantillons, l’injection et la pilule figurent parmi les plus utilisées. Les implants et la DIU se positionnent en dernières places.
Les jeunes de 19 ans à 34 ans opteraient plus pour les injectables, tandis que les femmes de plus de 35 ans, choisiraient les méthodes de longue durée, pour l’espacement de naissance.
À Antananarivo, le taux de couverture du planning familial est élevé, atteignant les 54%, selon le rapport de l’Institut national de la statistique ou Instat en 2014.

Au niveau national, ce taux n’est que de 39% à 40%. Par contre, le taux d’avortement à Antananarivo ne concorde pas avec cette hausse du taux de couverture. Il serait élevé, selon des études établies par des scientifiques.

Le docteur Faniry Andriaminahy a, alors, recommandé l’utilisation des méthodes de longue durée.

« L’usage des méthodes de courte durée est critiquable sur le fait que le moindre retard peut entrainer des grossesses non désirées. On a aussi remarqué que les Tana­nariviennes préfèrent fréquenter les établissements privés. Dans ce cas, les coûts des contraceptions deviennent une charge lourde pour les familles. La méthode contraceptive de longue durée est alors plus sûre, si on veut éviter une grossesse non désirée », soutient-elle.

Miangaly Ralitera

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