« Plus de 1/4 de la population mondiale souffre de l’HTA. En 2000, environ 80 millions de patients en Afrique subsaharienne souffraient de cette maladie. Et selon les projections épidémiologiques, 150 millions de personnes seraient touchées par la pathologie en 2025 », a-t-il souligné.

En prélude à la commémoration de la Journée mondiale de l’hypertension artérielle (HTA) qui aura lieu, le 14 mai, le « Centre médical Saint Sauveur miséricordieux » a organisé un déjeuner-débat, le mercredi 11 mai, à Abidjan-Yopougon, autour de cette problématique. Cette rencontre avait pour but de communiquer sur l’hypertension artérielle, sa gravité et ses complications médicales. Et également de donner des informations sur la prévention, sa détection et son traitement. Plusieurs organisations de la société civile (leaders d’associations, guides religieux) ont pris part à ces échanges.

Selon Professeur Ado Ado Michel, cardiologue, l’hypertension artérielle est devenue un problème de santé publique en Afrique subsaharienne et particulièrement en Côte d’Ivoire. « Plus de 1/4 de la population mondiale souffre de l’HTA. En 2000, environ 80 millions de patients en Afrique subsaharienne souffraient de cette maladie. Et selon les projections épidémiologiques, 150 millions de personnes seraient touchées par la pathologie en 2025 », a-t-il souligné.

Justifiant sa position, il a indiqué que cette situation est due aux vieillissements de la population, à l’augmentation du nombre des sujets obèses et son association avec d’autres maladies, notamment le diabète. Avec un niveau de prévalence stimulée par l’urbanisation rapide de la population et le changement de mode de vie. « Cette rencontre vise à sortir des laboratoires pour aller vers la population active pour les sensibiliser aux risques liés à cette maladie », a-t-il soutenu.

Dans la première conférence qu’il a animée autour du thème : « Le visage actuel de l’HTA en milieu du travail », Professeur Wognin Barthélémy, médecin du travail et pathologie professionnelle au Centre hospitalier universitaire (CHU) de Yopougon, a indiqué que « le bruit, la charge du travail, le stress sont des facteurs qui favorisent l’hypertension artérielle ». Aussi dira-t-il, les complications liées à cette cardiopathie ont un impact direct sur le travailleur (coût des soins, baisse de rendement, difficultés de gestion des postes de sécurité).

Dans la seconde conférence portant sur « La problématique de la prise en charge de l’HTA en Côte d’Ivoire », Professeur Iklo Coulibaly, médecin cardiologue à l’Institut de Cardiologie d’Abidjan, a soutenu que les complications liées à cette pathologie sont fréquentes et précoces surtout en Afrique avec une prise en charge tardive et déficitaire. « Il survient de plus en plus chez les sujets jeunes (25-30 ans). Les accidents cardio-vasculaires, l’insuffisance cardiaque et l’insuffisance rénale sont des évolutions de cette maladie », a-t-il regretté.

Alain Zama

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