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Cameroon tribune | Cameroun | 27/02/2006 | Lire l'article original
Après l’inauguration du CIRBC, en quoi consiste actuellement
votre travail ?
Après l’inauguration, je crois qu’il est temps de commencer
à travailler. Et le travail c’est un travail de recherche sur le
diagnostic, sur le suivi et la prise en charge des personnes vivant avec le
VIH. Par exemple, le diagnostic lié aux personnes sous antirétroviraux
est basé sur l’analyse de la résistance génétique,
principalement pour les enfants qui sont sous traitement et le diagnostic précoce
pour les enfants nés de mère séropositive. Normalement
pour connaître l’état de l’infection, la mère
doit attendre 18 mois pour faire la sérologie de l’enfant, parce
que jusqu’à cet âge, le bébé bénéficie
encore des anticorps de la mère et ce n’est pas possible de savoir
s’il est infecté. Avec ce système de diagnostic rapide basé
sur la biologie moléculaire, c’est possible à six semaines.
C’est très important parce que, si l’enfant est séropositif,
nous avons la possibilité de commencer le traitement plus tôt.
Et même s’il ne porte pas le virus, ça permet de faire un
sevrage précoce au cas où la mère allaite son enfant et
d’éviter ainsi l’infection par le lait maternel.
Les travaux ont-ils déjà démarré ?
Tout l’équipement est arrivé et nous allons commencer par
faire un contrôle de qualité et mettre en place le système.
Et j’espère que d’ici le début du mois d’avril,
les enfants camerounais nés de mère séropositive pourront
bénéficier du diagnostic rapide. Nous avons besoin d’un
mois pour tout installer et mettre sur pied des accords avec les formations
sanitaires qui pratiquent la Prévention de la transmission mère-enfant.
Quel est votre rôle au Centre ?
Je coordonne l’intervention italienne ici. Je suis chef de programme,
professeur d’immunologie à l’université de Rome. Donc,
je suis capable de mettre en place toutes les activités de diagnostic
et de recherche.
De quel type de recherche allez-vous vous occuper ?
Il s’agit de la recherche vaccinale : identification d’un vaccin
capable de protéger l’enfant au moment de la naissance pour éviter
le transfert du virus au moment de l’allaitement maternel. Mon équipe
est déjà sur place. Elle comporte des médecins biologistes
camerounais formés en Italie au cours des deux dernières années
et bien sûr des Italiens qui sont là. Nous avons également
souhaité avoir un chercheur venant de l’Institut de virologie humaine
du Pr. Gallo.
Justement, comment avance ce projet de vaccin pédiatrique sur
lequel vous travaillez depuis quelques années ?
Le problème actuellement est d’identifier les antigènes
du virus au Cameroun. Vous savez que dans ce pays, le virus présente
une très grande diversité virale. Et il est un peu plus difficile
de développer un vaccin. Mais j’espère que dans les quatre
prochains mois, nous aurons les résultats définitifs qui nous
permettent de dire que le vaccin au Cameroun doit être fait avec les différentes
composantes de virus pressentis ici.
Comptez-vous exploiter le jardin botanique offert au CIRCB dans vos
travaux ?
C’est une idée. Les plantes médicinales sont fortement ancrées
dans les traditions africaines et c’est très important. Il y a
beaucoup de médicaments qui sont des extraits de plantes. L’idée
générale, c’est d’utiliser ces plantes médicinales
pour voir, avec des technologies plus modernes et développer peut-être
de nouvelles molécules, qui peuvent être utilisées comme
supports nutritionnels ou pour éviter la toxicité des ARV.
Propos recueillis par Yves Atanga
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