Accès aux sites pays fleche Santé tropicale au Bénin BENINSanté tropicale au Burkina Faso BURKINA FASOSanté tropicale au Cameroun CAMEROUNSanté tropicale en Centrafrique CENTRAFRIQUESanté tropicale au Congo CONGOSanté tropicale en Côte d'Ivoire COTE D'IVOIRESanté tropicale au Gabon GABON
Santé tropicale en Guinée GUINEESanté tropicale à Madagascar MADAGASCARSanté tropicale au Mali MALISanté tropicale en R.D. Congo R.D. CONGOSanté tropicale au Sénégal SENEGALSanté tropicale au Togo TOGO



Dictionnaire Internet Africain des Médicaments (DIAM)

Ce site utilise des cookies afin d'améliorer la navigation et mesurer la fréquentation. Pour en savoir plus, cliquez ici

Revue de presse de Santé tropicale

Trier les actualités par :

Il ne faut pas traumatiser le tube digestif pendant le Ramadan

Sidwaya | Burkina Faso | 07/06/2016 | Lire l'article original

La communauté musulmane a annoncé le début du mois de jeûne pour ce mardi 7 juin 2016. Sidwaya s’est entretenu avec un nutritionniste de l’Institut des Sciences des Sports et du Développement Humain (ISSDH), ex-INJEPS, en l’occurrence, Brahima Ouédraogo pour connaître les bonnes habitudes alimentaires à adopter pendant le mois de Ramadan. Le responsable de la diététique au niveau de la médecine du sport au ministère des Sports et Loisirs nous a aussi parlé des bienfaits du jeûne sur la santé.

Sidwaya (S.) : Les fidèles musulmans vont se priver de nourriture pendant plusieurs heures par jour. Quels sont les aliments conseillés aux jeûneurs ?

Brahima Ouédraogo (B.O.) : Le mois de jeûne implique au fidèle musulman de réorganiser ses trois repas principaux selon les principes du jeûne. Concernant le repas du matin, le prophète Mohammad (PSL) a dit : « Prenez le repas du matin, parce qu’il y a une bénédiction ». Mais certaines personnes n’ont pas l’habitude de manger le matin, alors que, c’est ce repas qui nous permet de faire face aux débauches d’énergie de la journée. Il est conseillé de manger ce qui est solide et comporte du sucre lent (qu’on trouve dans le couscous, le riz et le tô) accompagné de sauces assez solides faites à base de feuilles.

S. : Et qu’en est-il de la boisson ?

B.O. : Concernant la boisson, le thé et le nescafé sont ce qu’on appelle des aliments diurétiques, c’est-à-dire qui poussent le corps à éliminer beaucoup d’eau et de sels minéraux. Pourtant, cette période est celle où le corps en a suffisamment besoin pour pouvoir supporter les effets liés à la faim. On conseille de boire au minimum 1,5 litre d’eau plate le matin et de combler le reste avec les sauces et les boissons.

S. : Pour la rupture, quels aliments suggérez-vous pour éviter des problèmes nutritionnels ?

B.O. : A la rupture, il ne faut pas se jeter automatiquement sur les plats. Le tube digestif a besoin d’être stimulé, puisqu’il est resté inactif toute la journée. Le prophète (PSL) a conseillé au jeûneur de rompre son jeûne avec des dattes en nombre impair (3, 5, 7…). C’est une excellente source de sucre qui permet d’éliminer la sensation de faim. En adoptant ce comportement, on respecte aussi la tradition du prophète. Mais, si le jeûneur ne trouve pas de dattes, qu’il boive de l’eau parce que l’eau est une purification. Après la rupture du jeûne, il est conseillé aussi de prendre de la bouillie, pour réhydrater le corps, et des fruits comme la mangue, le raisin et la banane. Il faut prendre aussi le soin de bien mastiquer les aliments, afin de faciliter la tâche de l’organisme dans le processus de la digestion. Il faut, par ailleurs, éviter d’alterner nourriture chaude et froide pour ne pas perturber le fonctionnement du tube digestif. Mais avant de se ruer sur les plats, le musulman doit prendre la peine de se laver les mains. L’hygiène est très importante. Dieu nous a dit que la pureté, c’est la moitié de la foi, donc il faut être propre avant de pouvoir manger.

S. : Outre les dattes, selon les prescriptions islamiques, certains aliments sont-ils conseillés ou non ?

B.O. : A priori tous les aliments sont conseillés. A la rupture, il faut éviter de prendre immédiatement le thé ou le nescafé, parce qu’ils contiennent de l’acide. Il ne faut pas traumatiser le tube digestif pendant le Ramadan. On peut les consommer plus tard dans la soirée, si l’on veut. Il ne faut pas non plus rompre le jeûne avec de la cigarette, parce qu’elle contient du goudron, du carbone, des substances nocifs pour le corps humain. Après la prière du soir, quand on revient pour le dîner, il faut éviter les aliments trop lourds parce que la digestion serait difficile. On risque de se lever le matin sans ressentir la faim. Il est plutôt conseillé de consommer de la crudité, de la salade, des légumes, avant de se lever le matin pour un plat principal. Il faut également éviter de manger la viande rouge, elle est très difficile à digérer. Si on a la possibilité, il faut privilégier le poisson qui est facile à digérer. L’erreur que les gens commettent est que juste après la prière, ils mangent et partent directement au lit. Cela n’est pas du tout conseillé. Il faut 15 à 30 minutes pour vraiment faciliter la digestion à travers une marche par exemple. On peut également faire des prières surérogatoires. En tous cas, si on se bourre le ventre, le matin on n’aura pas d’appétit.

S. : Quel est l’impact du jeûne sur la santé ?

B.O. : Beaucoup d’études ont été faites sur le sujet. Le jeûne permet de diminuer le surpoids. Il faut surtout savoir que pendant le jeûne, on consomme beaucoup d’aliments contenant du sucre alors que dans l’organisme, il y a déjà 15 à 20 grammes de sucre qui circulent dans le sang, environ 90 à 110 grammes de sucre sous forme de glycogènes dans le foie et 375 à 475 grammes de sucre au niveau des muscles. S’il y a surconsommation, l’organisme stocke ce sucre au niveau du ventre. Certaines personnes développent le phénomène de la bedaine à cause justement de ce désordre alimentaire.

S. : Il y a des malades, sous traitement qui doivent prendre des produits au cours de la journée. Y-a-t-il des dispositions particulières pour ces personnes ?

B.O. : Effectivement, on voit souvent des diabétiques, des ulcéreux ou des hypertendus qui veulent forcément jeûner. Mais, ils doivent savoir que le jeûne n’est pas une contrainte pour les malades. Il ne faut pas forcer. Il y a des dispositions qui leur permettent de rattraper le retard. Il faut consulter un médecin, un spécialiste, pour qu’il puisse vous donner des instructions, en fonction de votre état de santé. Le jeûne est fait pour se rapprocher de Dieu et non pour s’ôter la vie.

S. : Avez-vous des conseils pratiques pour les jeûneurs ?

B.O. : En plus de ce qui a été dit sur le plan alimentaire, c’est de leur demander de faire une sieste à midi, s’ils en ont la possibilité. Cela permet d’avoir de l’énergie pour les prières du soir. Enfin, il faut vite dormir, parce qu’il faut se réveiller tôt.

Entretien réalisé par : Djakaridia SIRIBIE
Fabé Mamadou OUATTARA

Lire l'article original

Retour

NEWSLETTER

Restez informés : recevez, chaque mercredi, la revue de presse de Santé tropicale. Inscriptions

En septembre 2024 :

img_produit

img_produit

Vous êtes professionnel(le) de santé ?

Ce contenu gratuit vous est destiné :

img_produit

img_produit

img_produit
Téléchargez hearWHO - Pour vérifier l'audition !

img_produit

img_produit

vig_epu2
Place de la bithérapie dans la prise en charge de l'hypertension artérielle - Professeur Dadhi Balde, cardiologue - Guinée

encart_diam_bouchara
Consultez les mentions légales (RCP) des médicaments disponibles dans votre pays

encart_diam_ferrer
Consultez les mentions légales (RCP) des médicaments disponibles dans votre pays


CONTACTEZ-NOUS

adresse Adresse

  • APIDPM
    135, chemin de Canto Maï
    83190 Ollioules - France

tel Téléphone

  • +33 4 94 63 24 99

email Contactez-nous


APIDPM

Qui sommes-nous ?

Droits d'utilisation


Site éditeur :
logo

Valid XHTML 1.0 Strict CSS Valide !