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VIH-SIDA au Burkina Faso : risque réel de regain de la maladie

Sidwaya | Burkina Faso | 06/06/2016 | Lire l'article original

Depuis près de deux décennies, des progrès sont enregistrés en matière de lutte contre le VIH/SIDA. Ainsi, de l’accès aux Anti-Retro Viraux(ARV) à la possibilité des personnes malades de procréer, des avancées notables sont à mettre à l’actif de l’OMS, les partenaires au développement et l’ensemble des associations qui font un travail de sensibilisation sur le terrain. Cependant, force est de constater un véritable recul dans le financement des actions de sensibilisation de la part des bailleurs de fonds.

Le taux de prévalence national du VIH/SIDA est passé de 7,17% en 1987, 1% en 2014 et à 0,92% en 2015. L’on peut retenir sur ce dernier taux que cinq localités du Burkina Faso sont en nette hausse par rapport au taux national. Il s’agit de Gaoua (2,6%), Koudougou (2,5%), Bobo-Dioulasso (2,2%), Ouagadougou (2%) et Ouahigouya (1,2%). Selon le secrétaire permanent du Conseil national de lutte contre le SIDA et les Infections sexuellement transmissibles (CNLS/IST), Dr Didier Romuald Bakouan, son institution a enregistré en 2015, 3 033 cas de SIDA et 190 717 cas d’IST. En matière d’accès aux ARV, 52 248 personnes vivant avec le VIH/SIDA sur 77 648, bénéficient actuellement du traitement antirétroviral, soit un taux de 67%. Ces résultats sont forts appréciables et sont dûs à la forte mobilisation des ressources financières depuis l’apparition de la maladie au Burkina Faso. D’après Dr Bakouan, le budget prévisionnel pour l’année dernière était estimé à plus de 38 milliards de F CFA. Mais, le montant qui a pu être mobilisé a été d’environ 17 milliards de F CFA, soit un taux de mobilisation de 42%, contre 68,55% en 2014.

Comme pour appuyer sur l’accélérateur, le ‘’pays des Hommes intègres’’ a élaboré un cadre stratégique pour éradiquer d’ici à 2030, la pandémie du VIH-SIDA. Pour atteindre cet objectif, le pays a besoin d’un financement de plus de 117 milliards de F CFA. Et aux dires de Romuald Didier Bakouan, les annonces de financement de la part des bailleurs de fonds sont de 73 milliards de F CFA. Il reste donc un gap de près de 44 milliards de F CFA. Où va-t-on trouver tout cet argent ? L’on se retournera encore vers les partenaires techniques et financiers. Ces derniers tentent d’afficher leur disponibilité à toujours accompagner le Burkina Faso pour maintenir le cap dans la lutte. Le dilemme est que pendant ce moment, du côté des Nations unies, l’idée est d’inciter les Etats africains à accroître leur financement au profit des associations qui militent dans la prévention du virus et la prise en charge des personnes vivant avec le virus. « Les bailleurs de fonds sont en train de se retirer pour nous laisser gérer notre affaire. Ils financent plus les associations qui sensibilisent et s’occupent de la prise en charge des PVVIH.
A ce rythme, on risque un rebond catastrophique du virus », nous a confié un docteur dans les coulisses du SP/CNLS-IST. Il a expliqué que plusieurs associations chargées de suivre des PVVIH ont actuellement des difficultés de fonctionnement. Elles n’arrivent plus à honorer leurs engagements.

De la banalisation du virus

La conséquence de l’avis de ce docteur qui a requis l’anonymat est que certaines malades notamment les ex-travailleuses du sexe risquent de reprendre du service. Celles qui sont déjà sur le terrain contamineront involontairement ou expressément leurs clients. Aussi, c’est un secret de polichinelle que de parler de la foultitude de cas de grossesses en milieu scolaire. Plusieurs établissements font face à ce problème de nos jours.

Or, qui parle de grossesse parle de rapport sexuel non ou mal protégé. Toute chose qui expose ces jeunes à des risques réels de contagion. Dans certains milieux, la peur du VIH a foutu le camp. Les gens ont plutôt peur soit de la grossesse soit d’une IST. Pour eux, avec les ARV, l’on peut dissimuler son mal. Or, il y a des IST qui sont dissimulables difficilement. Surtout même que l’ARV est devenu une seule molécule. Cette molécule est prise une fois par jour. Ce n’est plus comme avant où, lorsque vous êtes déclaré malade, il faut prendre plusieurs comprimés à longueur de journée. Cette banalisation de la maladie occasionnera sans doute de nouveaux cas surtout dans la tranche d’âge des 15 à 28 ans. C’est donc dire, que le Burkina Faso se doit d’analyser le problème et prendre des mesures draconiennes qui siéent. Il s’agit de relancer les activités des associations communautaires qui interviennent aussi bien dans le domaine de la prévention, que dans la prise en charge, du soutien aux personnes infectées et affectées, mais aussi dans la mobilisation. Ce plaidoyer sera sans doute au menu des échanges des pays africains lors du sommet de haut niveau sur le VIH-SIDA qui se tiendra du 8 au 10 juin 2016 à New York aux Etats-Unis d’Amérique. Une réunion de haut niveau à laquelle prendra part le président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré. L’objectif selon l’ONU, sera d’évaluer les progrès accomplis dans la réalisation de la déclaration d’engagement et des déclarations politiques sur le VIH/SIDA.

La réunion de haut niveau fera le point des succès remportés, des pratiques optimales à adopter, des enseignements tirés de l’expérience, des obstacles rencontrés et des lacunes existantes, des défis à relever et des espoirs suscités. Des recommandations sur la manière d’orienter et de suivre la lutte contre le VIH/SIDA après 2015, notamment sur les stratégies concrètes à retenir pour mettre fin à l’épidémie d’ici à 2030, seront présentées. En attendant, la vigilance doit être de mise surtout dans les établissements scolaires et les milieux estudiantins. Elle doit être également de mise chez les couples, puisque la tendance actuelle est que beaucoup de cas sont recensés chez les hommes ou femmes mariés ou qui vivent ensemble. C’est pourquoi, le dépistage précoce est conseillé. Car, plus le virus est découvert tôt, mieux sa prise en charge est facile.

Gaspard BAYALA

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