Après avoir franchi les frontières capverdiennes l’année dernière, voilà que la maladie à Zika est officiellement arrivée en Guinée Bissau. La confirmation en a été faite par les autorités de ce pays voisin, qui avait fermé un temps ses frontières avec la Guinée, de peur qu’Ebola, cette autre maladie à virus envahir son territoire.

Conscientes du danger de cette maladie transmise par des moustiques comme le paludisme, les autorités bissau-guinéennes se mobilisent pour éviter qu’une endémie ne s’installe comme ce fut le cas au Cap vert, où des milliers de cas de Zika seront notifiés au ministère de la sante. Sachant que cette maladie est particulièrement dangereuse pour les femmes enceintes, chez lesquelles elle provoque des microcéphalies, des malformations fœtales dommageables pour les futures naissances.

Pour éviter le pire, les premières mesures à prendre concernent l’assainissement du milieu, pour éliminer les poches de reproduction privilégiées de ces petites bêtes que sont : les eaux sales stagnantes, les ordures, les poubelles à ciel ouvert, etc. Autant de signe de précarité qui amplifient les risques sanitaires et amplifient le développement exponentiel de la maladie. Connaissant tous ces dangers, mais ignorant le nature et le spectre du développement du virus, les trois nouveaux prélevés ont été expédiés dans les laboratoires de l’Institut Pasteur de Dakar pour une analyse ADN approfondie, grâce a des séquençages conséquents.

Pour le moment, il semble qu’il y ait plus de peur que de mal, mais sait-on jamais ! La vigilance est donc requise en toutes circonstances ; et c’est le moment d’élaborer des messages comportementaux adaptes aux réalités locales, pour éloigner toute panique, mais éviter toute banalisation. Les erreurs de communication peuvent être fatales comme ce fut pour Ebola. Cette douloureuse expérience devrait servir pour contenir et éliminer le Zika. L’Afrique de l’Ouest, voire l’Afrique entière pourrait ainsi se protéger correctement Zika, cette ‘’aventurière’’ venue des Caraïbes et d’Amérique latine.

Maria de BABIA pour GCI

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