C’est du 15 au 18 juillet 2016 que se déroulera la distribution gratuite des Moustiquaires Imprégnées d’insecticide à Longue Durée d’Action (MILDA) sur toute l’étendue du territoire. L’annonce en a été faite par le ministre de la Santé, Dr Smaïla Ouédraogo au cours d’une conférence de presse en présence de ses collaborateurs, tenue le 8 juillet 2016 au sein du ministère à Ouagadougou. A l’occasion, le ministre a aussi situé que le lancement de cette distribution des MILDA est prévu pour le 12 juillet 2016 et sera l’occasion de commémorer les journées mondiales de la santé de la lutte contre le paludisme et la tuberculose.

« Des dénombrements ont été supérieurs aux prévisions à cette 3e phase de distribution de MILDA. Sur une prévision de 3 167 631 ménages, selon les projections démographiques de l’Institut National des Statistiques et de Démographie (INSD) sur la période 2017-2020, 4 183 151 en ont été dénombrés, soit un écart de 1 015 520 ménages en plus. En termes de MILDA, il faut alors 12 805 181 contre 10 552 200 prévues, soit un gap de 2 252 981 MILDA », ont laissé entendre les conférenciers. Mais pour faire face à ses difficultés, il sera procédé au retrait d’une, deux ou trois MILDA, sur les tickets ayant droit à au moins 3 MILDA en fonction de l’importance du gap de la région. « Si le ménage a droit à 5, nous retirons 2. Si le ménage a droit à 6, nous retirons 3. Par contre, ceux qui ont droit à 1 ou 2, recevront normalement leurs moustiquaires », a déclaré le ministre de la Santé, Smaïla Ouédraogo lors de la conférence de presse tenue le 8 juillet dernier à Ouagadougou. Selon ses explications, cette campagne de distribution gratuite de moustiquaires, est confrontée à un souci de prévision qui a été fauchée. Mais ce problème a vite trouvé des solutions. Pour lui, cette distribution gratuite des (MILDA) dont le lancement aura lieu le 12 juillet 2016 au Centre de Santé et de Promotion Sociale (CSPS) de Kamboinsin, est une politique du gouvernement dont les estimations ont été faites par l’organisation mondiale de la santé (OMS) pour lutter contre le paludisme. Chaque année, le taux de décès lié au paludisme, s’élève à 25,2%, a-t-il révélé. « Il faut noter qu’à un moment de l’histoire de notre pays, il a été question de moustiquaires ne répondant pas aux normes qui ont été commandées et dont nous souffrons toujours des conséquences », a rappelé le ministre, Dr Smaïla Ouédraogo.

A l’en croire, ces MILDA, en plus de leur qualité originale, regorgent d’énormes avantages qui permettent aux populations de se protéger contre les moustiques afin de réduire le taux de prévalence du paludisme au Burkina. L’édition de cette année a connu un retard à cause des contraintes de calendrier dues à des conjonctures d’évènements que le pays a connus, mais cela n’empêchera pas le gouvernement de procèder à la distribution des MILDA pour aider les populations burkinabè à booter hors du pays le paludisme. Les ménages qui n’ont pas été enregistrés, explique le ministre, devraient attendre la fin du processus pour une éventuelle décision. Il a, en effet, souligné que ce sont environ 22 milliards de F CFA qui ont été alloués à la campagne de distribution de ces moustiquaires. Il a aussi invité les ménages à se rendre sur les sites de distribution avec leurs tickets d’enregistrement pour rentrer en possession de leur MILDA. En insistant sur la qualité de ces MILDA, le ministre a déclaré que ce sont les financiers eux-mêmes qui ont fait la commande de ces moustiquaires chez des fournisseurs pakistanais, tanzaniens et vietnamiens. En rappel, c’est du 15 au 20 juin 2016 que s’est déroulé le recensement des ménages pour la distribution de ces MILDA, et les partenaires financiers sont le Fonds mondial, l’USAID, l’UNICEF, le projet formation et recherche sur le paludisme de la coopération italienne et du budget de l’Etat burkinabè.

Valérie TIANHOUN

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