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Le patriote | Côte d'Ivoire | 02/09/2016 | Lire l'article original
La malnutrition est un problème de santé publique en Côte d'Ivoire. C'est ce que révèlent les enquêtes sur cette problématique. Notamment, l'enquête démographique et de santé (Eds 2011- 2012). Selon cette étude, un enfant de moins de cinq ans sur trois (soit 33%) est touché par la malnutrition chronique.
La malnutrition aiguë et l'insuffisance pondérale touchent respectivement 7,5% et 14,9% de ces enfants. La maigreur affecte 7,7% des femmes en âge de procréer, le surpoids et l'obésité 25,6% d'entre elles.
Au vu de ces données et vu les conséquences de la malnutrition (affection de la santé, taux élevé de morbidité, affection du système cognitive etc.), la nutrition est devenue une priorité nationale.
En mai 2016, le gouvernement a élaboré le Plan national multisectoriel de nutrition (Pnmn) 2016-2020. Le coût de ce plan, évalué à 267 milliards de francs CFA, sera financé à hauteur de 15% par l'Etat de Côte d'Ivoire.
Ce qui correspond à 40 milliards de nos francs. Pour la mobilisation du reliquat, le gouvernement compte faire appel à la contribution de ses Partenaires Techniques et Financiers (PTF). Une table ronde est prévue se tenir à cet effet les 15 et 16 septembre prochain à la Primature.
En vue de réussir cette phase de mobilisation des ressources, déterminante pour le succès du Pnmn, la Primature et son partenaire, l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (Fao), souhaitent avoir avec elles le quatrième pouvoir : les médias.
Pendant deux jours (du 30 au 31 août), à Grand-Bassam, s'est donc tenu un atelier de sensibilisation des hommes de média sur la nutrition.
Occasion pour Koffi Ahoutou Emmanuel, directeur de cabinet adjoint à la Primature et point focal de l'initiative mondiale Sun, d'expliquer les enjeux de cette table ronde.
Il s'agit, a-t-il insisté, de mettre en pratique les recommandations de l'initiative international Sun. Et cela exige du gouvernement d'adopter « une approche systémique, pluridisciplinaire, multi acteurs et inclusive avec pour boussole les 4 indicateurs du processus Sun.
A savoir une plateforme politique et opérationnelle sous l'égide d'un leadership fort, un cadre politique et juridique cohérent, des programmes sectoriels harmonisés autour d'un cadre commun de résultats et la mobilisation de ressources et le suivi des résultats.
« Conformément à ses engagements pris lors de son adhésion, le gouvernement ivoirien a créé le Conseil National pour la Nutrition (CNN) placé sous l'égide du Premier ministre.
En outre, en vue de rendre opérationnel cet engagement, le Plan national multisectoriel de nutrition 2016-2020 a été élaboré et approuvé.
Comme vous pouvez le constater donc, le gouvernement a mis en place les trois premiers piliers du processus Sun avec la participation de tous les acteurs nationaux et des partenaires extérieurs.
Le gouvernement a également pris une option pour le dernier pilier, et non des moindres, celui de la mobilisation des ressources pour le financement du Pnmn.
En effet, près de 40 milliards de FCFA seront investis dans ce domaine sur ses ressources propres, soit 15% du coût du plan sur la période 2016- 2020 », a-t-il indiqué.
Pour la table ronde qui permettra de mobiliser le reliquat, environ 300 participants à en croire Koffi Ahoutou sont attendus, ainsi qu'une centaine d'institutions financières.
La première journée, a-t-il noté sera consacrée à l'installation des organes de Cnn et au lancement officiel du mouvement Sun en Côte d'Ivoire.
La seconde journée s'intéressera à la pré- sentation du Pnmn 2016-2020, aux discussions sur la politique nationale de nutrition et aux annonces de contribution des Ptfs.
La volonté politique de la Côte d'Ivoire pour la nutrition est saluée par la Fao. Pour Luc Génot, chargé des opérations de l'organisation, le pays doit mettre l'accent sur la sécurité alimentaire.
« Il est important de retenir qu'une bonne nutrition ne peut être assurée sans une bonne alimentation et une sécurité alimentaire.
D'où le rôle important que doit jouer l'agriculture portée sur une production vivrière durable de qualité pour une bonne nutrition », a-t-il souligné.
L'initiative mondiale Sun ou Scaling up nutrition, faut-il le rappeller, regroupe 56 pays et d'autres acteurs non gouvernementaux engagés dans l'élimination de la malnutrition dans le monde.
Notons que l'atelier de Grand-Bassam a vu la participation du réseau Nutrimédia. Ce réseau est composé d'hommes et femmes de média engagés pour la cause de la nutrition en Côte d'Ivoire.
Dao Maïmouna
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