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Madagascar tribune | Madagascar | 25/02/2006 | Lire l'article original
La dengue 1, à priori, est un cas de fièvre, parallèlement à celle du chikungunya (Comores, Maurice et la Réunion). Depuis novembre 2005, la dengue classique sérotype 1 est transmise à Toamasina par le moustique Aedes existant déjà à Madagascar. Son incubation varie, de 4 à 7 jours. Le virus responsable s'appelle le Flavivirius. Elle se manifeste par une fièvre élevée, des maux de tête, une douleur ostéoarticulaire et des éruptions cutanées. La dengue n'a aucun traitement spécifique mais le traitement est cependant symptomatique.
Enfants de moins de 15 ans
Généralement, les enfants de moins de 15 ans sont les premières
cibles. A Toamasina, les hospitalisés ne sont que des adultes. Comment
l'expliquer ?
Grâce aux campagnes de distribution de la vitamine A auprès des
enfants de moins de 5 ans, depuis à peu près quatre/cinq ans,
organisées par le ministère de la Santé et du Planning
Familial, les enfants Malagasy sont résistants à la dengue. Les
adultes par contre, présentent un organisme faible face à l'attaque
de la fièvre, donc de l'Aedes. La faiblesse du pouvoir d'achat (aliments,
micronutriments...) et, l'effort consenti pour les travaux physiques aidant,
les poussent invariablement vers l'hôpital.
Etat des lieux
Le centre hospitalier de référence régionale de Toamasina
- CHRR - ou « Hopitaly be » a une capacité d'accueil de 417
lits. Depuis la semaine dernière, les responsables ont dû ajouter
une vingtaine de lits. Un comité d'urgence pour les cas de fièvre
endémique est monté depuis la date du 17 février dernier.
Le personnel au nombre de 232 présente actuellement un déficit
en effectif du fait que certains ont attrapé la dengue. Ou le paludisme
carrément ?
Du 1er au 22 février, 1211 personnes ont été admis au CHRR,
518 présentent le cas de dengue. Parmi eux, 223 hommes, 295 femmes. Pour
la seule journée du 21 février, la plus marquante en malades,
15 femmes et 27 hommes rejoignent l'équipe des cas.
Traitement
En moyenne, un malade est retenu une dizaine de jours à l'hôpital.
Les trois premiers jours d'admission, le traitement est à base de vitamines
et de fortifiant, présenté sous sérum. A partir du quatrième
jour, la quinine entre en jeu. Le ministre de la Santé et du Planning
Familial souligne que la chloroquine est gratuite pour tout malade hospitalisé
et pour les familles en traitement classées parmi « les plus démunies
». En une semaine, un malade peut dépenser jusqu'à ariary
150.000 en sérum et médicaments.
Si le malade doit rejoindre son travail une fois sorti de l'hôpital, il
n'a droit qu'à quelque deux ou cinq jours maximum, de convalescence.
Or, la récupération physique et la nourriture sont les conditions
essentielles pour une « remise » en forme. Ce qui provoque parfois
le « retour en zone » de quelques uns des malades « guéris
».
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