Le ministère de la Santé n’en démord pas. Les médecins du secteur public devront respecter les 40 heures de travail préconisées par le Pay Research Bureau (PRB). Raison pour laquelle, après les hôpitaux, les autorités s’intéressent de près aux Area Health Centres, médicliniques et autres centres de santé.

Des discussions ont été entamées avec les médecins. « Ils travaillent dans les dispensaires, de 9 heures à 16 heures », explique-t-on. Or, on est loin des 40 heures de travail établies par le PRB. « Les médecins ne font que 33 heures par semaine. Ce n’est pas suffisant. » Le ministère de la Santé compte ainsi revoir leurs horaires. Une des propositions faites est que les médecins soient de service de 8 à 17 heures.

Mais c’est sans compter la résistance farouche des médecins. Interrogé, le Dr Waseem Ballam, président de la Medical Health Officers Association, s’élève contre la façon de faire du ministère. « Les nouvelles mesures dans les dispensaires sont apportées dans le contexte du Shift System. Travailler 33 heures par semaine est notre droit acquis. Et puis, avec ces nouveaux horaires, notre salaire de base va diminuer à travers nos hourly rates, martèle-t-il. C’est du jamais vu! Aucun rapport du PRB n’a jamais fait baisser le salaire de base des fonctionnaires. »

Il poursuit que le nouveau shift que souhaite imposer le ministère comprend plusieurs anomalies. « Jusqu’à présent, les médecins avaient deux week-ends off par mois. Avec le nouveau roster, c’est après six semaines de travail qu’on pourra bénéficier d’un week-end de libre. Cela chamboule énormément notre vie familiale. »

Le Dr Waseem Ballam invite les fonctionnaires du ministère de la Santé à se rendre aux urgences pour un constat de visu. « Ce n’est pas dans un bureau climatisé qu’on prend des décisions. Que ces personnes viennent voir notre quotidien. »

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