Un responsable de la lutte contre la rage informe sur une suspicion de rage humaine à Ankazobe, cette semaine. Une personne habitant à Ankazobe, dans la région d’Analamanga, aurait succombé suite à une suspicion de rage humaine cette semaine. Une autre personne, proche du défunt, devrait être évacuée d’urgence à l’Institut Pasteur de Madagascar, à Avaradoha, pour bénéficier des prises en charge nécessaires.

Les faits ont été communiqués par le Dr Glenn Edosoa, responsable de la lutte contre la rage, auprès du ministère de la Santé publique, hier. « Selon le rapport qu’on m’a communiqué par téléphone, ce matin, un couple a été mordu par un chien. Des signes de la rage ont été constatés sur le défunt quelques jours après les morsures. L’autre personne qui formait ce couple serait jusqu’ici hors de danger car les symptômes n’apparaissent pas encore sur elle. Toutefois, sa vaccination est urgente », explique ce médecin. C’était, hier, en marge de l’annonce officielle de la journée mondiale contre la Rage au siège de l’IPM.

Cas confirmé

Si ce cas est confirmé, l’effectif des personnes décédées à cause de la rage humaine, depuis janvier 2016, amène à treize. Certains de ces cas ont été notifiés à Andoharanofotsy Antananarivo, à Ambanja, à Manakara, à Fénérive-Est, à Fianarantsoa.

Par rapport à l’année dernière, le nombre de victimes a augmenté. En 2015, il y avait huit décès. « En moyenne, on enregistre une dizaine de cas, chaque année. Donc, ce n’est pas très préoccupant. Toutefois, en cas de morsure de mammifère, la vaccination au niveau des centres antirabiques est fortement recommandée car une fois que les signes de la maladie se présentent, la mort est irrévocable », explique le Dr Glenn Edosoa. Chaque année, l’IPM répartit 24 000 doses de vaccin pour huit mille personnes au niveau des 31 centres antirabiques des 22 régions.

Personne ne peut se vanter d’être épargnée de la rage humaine. La rage existe sur tout le territoire malgache. Le résultat d’un prélèvement sur un chien à Ankadin­dramamy est positif. D’autres prélèvements effectués sur des chiens à Andoharano­fotsy, à Mahazo, à Alasora ont été également positifs. Madagascar compte éliminer les décès suite à la morsure d’un animal enragé d’ici 2030. Le ministère de la Santé publique serait en train de monter la réalisation d’un plan national de lutte contre la rage.

Le 28 septembre, lors du lancement officiel de la célébration de la journée mondiale contre la rage, des vétérinaires effectueront des vaccinations de chiens et de chats à prix réduits.

Miangaly Ralitera

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