Mal de dos chez la femme enceinte, incontinence urinaire après l’accouchement, bronchiolite ou paralysie cérébrale chez l’enfant. Ce sont là quelques unes des maladies qui peuvent être « traitées et guéries » par la masso-kinésithérapie. « Cependant, cette pratique liée à la médecine est encore peu connue. Pire, elle est souvent confondue avec les simples massages. Or, nous ne recevons même pas les patients qui n’ont pas d’ordonnance médicale », se désole Augustin Raharinosy, président de l’association des kinésithérapeutes de Madagascar.

C’est justement pour lutter contre ce manque de connaissances concernant la kinésithérapie que ladite association a organisé une journée de communication scientifique hier, dans la salle de conférence de l’Académie malgache à Tsimbazaza. Thème : « santé mère-enfant ». « Il faut sensibiliser davantage les gens à propos de l’efficacité de la kinésithérapie. Cependant, il faut souligner que ce type de thérapie à la porté de toutes les bourses se complète avec les traitements en médecine », a précisé Augustin R.

Fonctionnaires. En effet, devenir kinésithérapeute nécessite une formation de trois ans après le Baccalauréat. Et ceux qui choisissent cette option doivent avoir un Bac série C, avec au moins une mention « Assez-bien ». 90% des pratiquants, au nombre de 260, sont tous des fonctionnaires d’Etat. Cependant, ils sont toujours en nombre insuffisant à Madagascar puisqu’un kinésithérapeute s’occupe de 10 000 patients dans la Grande-île. Alors que la norme internationale veut qu’un pratiquant s’occupe de 9 000 patients. « Quoi qu’il en soit, nous sommes sur le point de mettre en place le corps des masso-kinésithérapeutes dans le pays », conclut le président de l’association en question.

Arnaud R.

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