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Revue de presse de Santé tropicale

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Aissatou Sy Ndiaye, directrice du centre hôspitalier national Aristide Le Dantec : « Nous voulons profiter de l’expérience des hôpitaux visités en Inde pour renforcer les capacités de notre personnel »

Le soleil | Sénégal | 14/10/2016 | Lire l'article original

Il est, aujourd’hui, important de moderniser l’organisation de la prise en charge des patients, estime Aïssatou Sy Ndiaye, directrice de l’hôpital Aristide Le Dantec. Dans cet entretien, elle aborde, entre autres sujets, le plan stratégique de réhabilitation de l’ancien hôpital des indigènes, les possibilités de partenariat avec des structures hospitalières indiennes, etc.

Vous venez de prendre part à Advantage healthcare in India (Ahci 2016). Quelles opportunités vous offre cette renco­ntre en tant que gestionnaire d’un Etablissement public de santé ?

Nous avons apprécié à sa juste valeur l’organisation d’un tel évènement par le gouvernement indien et la Ficci (Fédération indienne des chambres de commerce et d’industrie). Ce salon de la santé a regroupé plus de 600 personnes venant d’horizons divers. Cela a été donc un grand moment de partage et de découvertes. C’est aussi l’occasion, pour nous, de remercier son Excellence Monsieur l’ambassadeur de l’Inde au Sénégal qui nous a recommandés. A travers cette rencontre, beaucoup de pistes de collaboration s’offrent à nous, et c’est des opportunités à ne pas manquer. Sur les plans technologiques, de la réalisation d’infrastructures, de l’industrie pharmaceutique et, de manière plus générale, dans la modernisation de leur système de santé, l’Inde a fait ses preuves et pourrait être un partenaire privilégié pour notre pays, le Sénégal. C’est déjà le cas d’ailleurs, mais dans le secteur qui nous concerne, ils peuvent beaucoup nous apporter. Pour en revenir à notre établissement, à savoir l’hôpital Aristide Le Dantec, à travers les sessions B2B, nous avons reçu des propositions de partenariat dans divers domaines. Nous allons rapidement entrer en contact avec les différentes structures qui nous ont assuré de leur appui en termes de formation pour le personnel paramédical et technique, de renforcement de capacités, de management par la qualité et surtout de maintenance des équipements biomédicaux. Car, il faut le noter, nous avons des insuffisances dans ce domaine, même si le ministère de la Santé et de l’Action sociale est en train de tout faire pour relever les plateaux techniques des structures hospitalières à travers les Contrats pluriannuels d’objectifs et de moyens. Il existe aussi tout un programme de rééquipement et de réhabilitation soutenu par un renforcement des structures en personnel qualifié. Il faut dire également que, de plus en plus, des contrats sont signés avec les structures spécialisées dans la maintenance des équipements.

Vous avez visité des structures hospitalières indiennes. Quelle conclusion en tirez-vous ?

Nous avons rencontré une vingtaine d’administrations en charge des hôpitaux ou des groupes hospitaliers avec qui nous avons eu des échanges très intéressants. Malheureusement, faute de temps, nous n’avons visité que trois structures hospitalières qui ont particulièrement retenu notre attention. Cela nous a d’ailleurs fait penser à notre projet d’établissement qui consiste à la reconstruction sur site de l’hôpital Aristide Le Dantec en conformité avec les normes hospitalières modernes. Il s’agit de faire d’en un centre hospitalier moderne, lieu de dispensation de soins de haut niveau technique et site privilégié de formation des personnels de santé et de recherche médicale, en mettant en place un nouvel organigramme qui va prendre en compte les services existants.

Le tout organisé en pôles fonctionnels disposant d’un plateau médico-technique performant pour la promotion d'une hygiène hospitalière, d'une qualité et d'une sécurité des actes. Heureusement, ce que nous avons vu en Inde nous conforte et conforte la vision de ceux qui ont élaboré ce projet. Même si d’aucuns le prennent pour un rêve.

Mais « c’est en rêvant qu’on réalise les plus belles choses ». Nous restons persuadés que notre pays mérite d’avoir une structure de cette envergure, de niveau international, d’autant plus que ce ne sont pas les compétences qui manquent. Des médecins rencontrés ici en ont témoigné et ont tenu à rendre un hommage mérité à ces spécialistes sénégalais de renom qui ont contribué à leur formation. Donc, nous appelons de tous nos vœux à la réalisation de cet hôpital du futur qui a l’onction des plus hautes autorités, en particulier Mme le ministre de la Santé et de l’Action sociale qui a porté le projet. Le Pr Awa Marie Coll Seck a su convaincre son Excellence Monsieur Macky Sall, le chef de l’Etat, qui l’a inscrit dans les projets phares du Plan Sénégal émergent (Pse). Nous avons reçu depuis lors beaucoup de manifestations d’intérêt. Avec la volonté politique affichée, l’Etat cherche des financements pour la réalisation de cette œuvre de haute portée sociale et économique, avec la réduction du nombre et du coût des évacuations sanitaires. Le coût est d’environ 80 milliards de FCfa (construction et équipement confondus). Nous voulons aussi profiter de l’expérience des hôpitaux visités en Inde pour renforcer les capacités de notre personnel. La loi sur la transplantation d’organes vient d’être votée au Sénégal, l’Inde étant très en avance dans ce domaine, nous voulons qu’il nous accompagne à l’instar des autres structures avec lesquelles nous sommes en partenariat.

Mais les opportunités ne s’arrêtent pas là. Comme je l’ai dit plus haut, nous avons pris l’engagement de nous inspirer des bonnes pratiques en matière de management par la qualité. Les structures hospitalières indiennes sont très à cheval sur le respect des normes en matière de qualité, leur niveau d’accréditation est des plus élevé. Ils sont « Lean » (gestion axée sur le patient) à tous points de vue. Nous revenons d’une formation avec le comité d’audit des blocs opératoires de l’hôpital Aristide Le Dantec et nous allons mettre en œuvre cette démarche d’amélioration continue appelée « Lean healthcare » et axée sur le patient.

Pensez-vous que cette démarche sera facile à mettre en place dans nos structures hospitalières ?

Ce ne sera pas facile, il s’agit de changer de comportements, de manière de procéder, mais nous avons noté un tel engagement, une telle détermination de la part du groupe test que nous sommes persuadés d’y arriver, si toutes les phases du processus sont bien abordées, surtout la sensibilisation.

Mais on va y aller étape par étape pour une compréhension commune de la démarche et une grande adhésion des acteurs. Nous allons enrôler les prochaines cibles progressivement. Les hôpitaux visités en Inde sont dans de bonnes dispositions pour nous accompagner. Nous allons prendre les devants, être entreprenant, en leur donnant toutes les informations leur permettant d’être réactifs. Nous restons persuadés que nous pouvons faire tout ce qui se fait ici en matière de gestion. Il suffit d’y croire et, pour ce faire, développer la culture du travail bien fait. C’est possible. Nous ne pouvons pas avoir autant de compétences et être au niveau où nous sommes. Je prends l’exemple de la prise en charge des urgences. Il y a un bon dispositif en Inde. Il est important de le répliquer, tout comme toutes les autres bonnes pratiques.

Les évacuations sanitaires constituent un casse-tête pour les malades, leurs familles et l’Etat. Que préconisez-vous pour faire face ?

Sur ce plan, nous n’avons pas de données réactualisées, mais il faut dire que l’Etat fait beaucoup d’efforts, même si toutes les demandes ne sont pas satisfaites. Il y a cependant des initiatives privées. Mais dans notre projet d’établissement, nous avons mis le focus sur cet aspect. Nous devons nous donner les moyens de traiter nos patients chez nous, même si nous ne prônons pas zéro évacuation. Le tourisme médical occupe une place prépondérante dans notre projet. Nous voulons rappeler que le Sénégal est une référence dans la formation des médecins en Afrique, donc le phénomène contraire est possible si nous avons les infrastructures et les équipements qu’il faut, mais surtout qu’on modernise le schéma d’organisation des soins, le système de prise en charge et qu’on révolutionne le style de management.

La maternité de l’hôpital Aristide Le Dantec est fermée depuis plus de 10 ans. Où est-ce que vous en êtes avec les travaux de réhabilitation ?

La maternité de l’hôpital Aristide Le Dantec est fermée depuis de longues années (Ndlr : 11 ans). Dieu merci, tout ceci est derrière nous maintenant. Les travaux ont pu redémarrer et l’ouvrage va bientôt être livré. D’ici peu, on parlera de la réouverture de cette maternité. Des réunions de chantier ont lieu, de manière assidue, tous les jeudis, en présence de tous les acteurs, sous la supervision de la Diem (Direction des infrastructures et équipements médicaux), du chef de service de la Gynéco obstétrique et des services techniques. Les autorités tiennent à ce que les activités reprennent le plus rapidement possible, et tous les moyens sont mis en œuvre.

Quelles sont vos perspectives à moyen et court terme ?

C’est de maintenir la continuité des services, même si les conditions de travail sont difficiles du fait de l’état de délabrement de l’infrastructure. Des services ont été fermés ; ce qui a pour conséquence la réduction de la capacité d’accueil. Nous avons donc repris notre programme de réhabilitation des services qu’on avait suspendu. Le relèvement du plateau technique suit son cours avec le financement du Contrat pluriannuel d’objectifs et de moyens signé avec l’Etat du Sénégal et l’hôpital. Les structures concernées par la réhabilitation sont la médecine interne, l’unité d’hémodialyse, l’urologie, le centre de prélèvement, la banque de sang, le restaurant du personnel... En marge de tout cela, nous allons dérouler notre vaste chantier de modernisation de l’organisation pour une amélioration de l’accueil et de la prise en charge des patients, en attendant la réalisation du projet du futur hôpital.

Maïmouna GUEYE

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