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Fraternité matin | Côte d'Ivoire | 26/10/2016 | Lire l'article original
L’impétrante est partie l’hypothèse selon laquelle, les arboviroses sont sous diagnostiqués. Et pour cause, elle estime que « le manque de financement dans la surveillance des arboviroses ». Après des observations, le jury a salué la qualité du travail de Dr Ouattara N'Gnôh Djénéba. Pharmacienne épidémiologiste, attachée de recherche en Santé publique, Dr Ouattara N'Gnôh Djénéba a obtenu un PhD (Doctorat) de Santé publique á l'Ufr des Sciences pharmaceutiques et biologiques de l'Université Felix Houphouët Boigny de Cocody.
Dr. OuattaraSa soutenance a porté sur le thème : « Système d’alerte précoce et détection de l’émergence des arboviroses en Côte d’Ivoire ». Le jury présidé le Professeur Ramata-Ly Bakayoko, ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique a félicité l’impétrante pour son travail qu’il a sanctionné par la « mention très honorable », le vendredi 21 octobre 2016, à l’amphithéâtre l’odontostomatologie.
L’objectif général dans le travail de Dr Ouattara était d’analyser les déterminants de la détection de l’émergence des arboviroses en Côte d’Ivoire. « De manière plus spécifique, cette recherche devait déterminer la prévalence de la dengue, identifier les facteurs relatifs aux compétences des médecins sur les arboviroses, aux pratiques du diagnostic des états fébriles et aux performances du système d’alerte précoce », précise-t-elle. Avant d’indiquer que ce sont 584 patients, 101 médecins et 16 responsables de service appartenant à 3 districts sanitaires et 5 structures centrales qui ont constitué son échantillonnage.
Les recherches de Dr Ouattara ont abouti aux résultats selon lesquels, « la détection des arboviroses, n’était pas faite systématiquement chez les patients. » D’ailleurs, elles n’ont même pas été évoquées dans le diagnostic de présomption de tous les médecins. Pourtant, la recherche de dengue a montré une prévalence de 3‰.
Egalement, ces recherches démontrent que les connaissances des médecins varient en fonction des arboviroses. De l’administration du questionnaire, il ressort que « la fièvre jaune est la plus connue avec 94% de bonnes réponses sur l’ensemble des questions posées, contre 27,8% pour les autres arboviroses dengue, Chikungunya et West Nile confondus ».
La source principale d’acquisition des connaissances sur les arboviroses, explique-t-elle demeure la formation académique suivie de l’autoformation. Pour ce faire, son étude a montré que 90% des médecins ont exprimé un besoin de formation pour toutes les arboviroses.
Autres éléments essentiels dans son travail, c’est que « l’étude des pratiques de diagnostic des états fébriles a montré, à 100%, l’absence d’identification de cas suspects d’arboviroses, l’inexistence d’un diagnostic différentiel avec le paludisme, une absence d’exploration de l’étiologie infectieuse des cas suspects de paludisme négatifs et l’absence de test de diagnostic des arboviroses dans les structures médicales ».
L’impétrante est partie l’hypothèse selon laquelle, les arboviroses sont sous diagnostiqués. Et pour cause, elle estime que « le manque de financement dans la surveillance des arboviroses ». Après des observations, le jury a salué la qualité du travail de Dr Ouattara N'Gnôh Djénéba.
Dr Ouattara N'Gnôh Djénéba est Présidente du Ccm-Côte d’Ivoire, l'Instance nationale de coordination des subventions octroyées à l'Etat de Côte d’Ivoire par le Fonds Mondial de lutte contre le Sida, la tuberculose et le paludisme.
CHEICKNA D. Salif
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