Prenant la parole, le Dr Stanislas Sulu du centre hospitalier Nganda a laissé entendre que plus de cinquante millions de personnes meurent chaque année du cancer qui est devenu un problème de santé publique. Il a précisé que le cancer tue plus que la malaria, le SIDA et la tuberculose réunies. C’est ainsi qu’il a appelé le gouvernement à créer le Programme national de lutte contre le cancer, à l’instar d’autres programmes déjà existants et qui sont opérationnels sur le terrain. Globalement, a expliqué le Dr Sulu, 43 % des morts du cancer sont dues au tabac, au régime alimentaire et aux infections dans les pays en voie de développement. En Europe 49 % des morts du cancer sont dues au tabac, 21% au régime alimentaire et le reste aux infections.

Concernant les stratégies de lutte, l’orateur a insisté sur la prévention, le diagnostic précoce, le traitement adéquat, les soins palliatifs. Il a laissé entendre que le cancer partage des facteurs de risque avec d’autres maladies chroniques comme le diabète, les maladies respiratoires, etc.

Dans l’ensemble Stanis Sulu a conseillé la consommation suffisante des fruits et légumes pour éviter le cancer, l’abandon du tabac, l’abus d’alcool, de rapports sexuels à risque, l’inactivité physique, la consommation excessive des graisses. Pour lui, il ne faut jamais associer l’alcool et le tabac. Il a sollicité le soutien de tous pour combattre le cancer qui, pour lui est un fardeau pour un pays en développement. D’autres exposés ont été faits tour à tour sur la pratique de la chimiothérapie à Kinshasa : les enseignements d’une série de 50 patients traités de 2002 à 2006 par le Dr Daniel Baume de la Polyclinique de Kinshasa ; la prise en charge des malades atteints de cancer par radiothérapie au centre hospitalier Nganda et les résultats préliminaires par le Dr Eugène Ampion ; la prise en charge des cancers dépassés par le Dr Donatien Batalansi ; les statégies thérapeutiques du traitement chirurgical du cancer du colon par le Dr Kasongo Roger et enfin, les cancers primitifs du foie : données humaines et expérimentales par le prof Raphaël Kalengay de la faculté de médecine de l’Unikin.

Par E.S.

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