Le ministère de la Santé a tenu son deuxième conseil d’administration du secteur ministériel de l’année écoulée, le lundi 23 janvier 2017, à Ouagadougou. « Du bilan de l’action sanitaire de 2016 du ministère », est le thème sur lequel, les participants au deuxième Conseil d’administration du secteur ministériel (CASEM) de l’année écoulée du ministère de la Santé ont réfléchi, le lundi 23 janvier 2017, à Ouagadougou. Lors de ce conclave, il est ressorti que plus de six millions de soins gratuits ont été offerts aux enfants, environ 12 mille césariennes réalisées gratuitement... Et ce, suivant le programme de gratuité des soins, en faveur des enfants de 0 à 5 ans et des femmes enceintes, lancé en avril 2016.

En plus de cela, 433 médecins généralistes ont été recrutés, et envoyés à l’intérieur du pays (sauf un). Conformément à l’engagement du chef de l’Etat qui veut que d’ici à la fin de son mandat, le Burkina Faso puisse disposer de ressources humaines de qualité sur l’ensemble du territoire, le ministre de la Santé, Smaïla Ouedraogo, a jugé toutes ses actions satisfaisantes. « Aussi, avons-nous envoyé 261 médecins en formation pour la spécialisation », a indiqué M. Ouédraogo. Par ailleurs, il a affirmé que grâce à leur « bonne dynamique » dans la gestion des ressources humaines, le département en charge de la santé a mis à la disposition de chaque Centre hospitalier régional (CHR), au moins deux gynécologues et deux cardiologues. Mieux, ces spécialistes sont présents dans des Centres médicaux avec antenne chirurgicale (CMA) dans des localités, telles que Zorgho, Boromo, Pô, Koupéla et Manga. Aux dires du secrétaire général du ministère de la Santé, Lucien Robert Jean Paul Kargougou, l’Etat a également enrôlé 7 668 Agents de santé à base communautaire (ASBC) qui ont commencé à travailler depuis octobre 2016.

Des défis à relever

En dépit de ces résultats « positifs » engrangés au cours de l’année 2016, le ministre a reconnu qu’elle a été émaillée par des difficultés (la grève des agents de santé, l’épidémie de dengue, la crise à la CAMEG). Il a d’ailleurs indiqué les défis à relever à trois niveaux. Il a cité, au plan des infrastructures, équipements et ressources humaines. Pour lui, l’une des préoccupations des acteurs est l’insuffisance de ressources humaines dans un contexte de gratuité de soins où, la demande est beaucoup plus forte et les conditions de travail peu adéquates. « Nous sommes en train de développer des initiatives qui devraient nous permettre de régler certaines préoccupations liées aux conditions de vie et de travail des agents de santé », a confié le ministre. Quant à la représentante de l’OMS, Fatimata Zampaligré, elle a confirmé l’engagement de l’organisation à toujours apporter son appui technique au ministère de la Santé. Dans la perspective d’améliorer ces prestations, des communications et la présentation de la deuxième phase du Plan national de développement sanitaire 2016-2020 ont également été au menu du CASEM.

Kadi RABO

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