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Sidwaya | Burkina Faso | 20/02/2017 | Lire l'article original
A partir du 6 mars prochain, tous les districts sanitaires du Burkina Faso débuteront la vaccination contre la méningite chez les enfants de 15 à 18 mois. Le vaccin qui sera administré est le MenAfriVac qui offre une protection de 10 ans. Mais avant l’introduction de ce « joyau », le ministère de la Santé a entamé une campagne pour contrecarrer une éventuelle épidémie de méningite. A travers ces lignes le plan de riposte du ministère de la Santé, est présenté par le directeur de la lutte contre la maladie, Dr Brice Wilfried Bicaba.
La méningite est une inflammation des méninges. Elle est causée par trois principaux germes. Il s’agit du méningocoque, l’Hib et le pneumocoque. Selon le directeur de la lutte contre la maladie, Dr Brice Wilfried Bicaba, le méningocoque (A, C, X, Y et W) est le germe le plus préoccupant parce qu’il peut causer de grosses épidémies. De l’avis du Dr, plusieurs signes cliniques de la méningite peuvent annoncer la survenue d’une méningite. Ce sont la fièvre, les maux de tête (céphalées), la raideur de la nuque, la peur de la lumière (photophobie) et l’altération de la conscience. Et pour ce qui est du nourrisson, d’autres signes sont annonciateurs. Ces signes vont du bombement de la fontanelle, le plafonnement du regard, la nuque molle aux convulsions.
Concernant la situation de la méningite au Burkina Faso, Dr Bicaba a confié que jusqu’à la 6e semaine de 2017, l’ensemble des districts a notifié 372 cas suspects de méningite avec malheureusement 25 décès soient une létalité de 6,7%. Pour lui, le risque de survenue d’une épidémie de méningite existe si l’on considère certains facteurs comme la situation géographique du pays, deux districts avaient un seuil épidémique en 2016, deux pays voisins ont de grosses épidémies de méningite en 2016 et l’augmentation de germes épidemiogènes rares comme le Nm X avec 5 cas en 2015 et 31 cas en 2016. « Le risque d’épidémie de méningite en 2017 ne peut donc pas être exclu avec certitude au Burkina Faso », a dit Dr Brice Wilfried Bicaba. Face à ce risque, le ministère de la Santé a élaboré un plan de riposte. Il consistera à la surveillance épidémiologique de la méningite, à offrir plus de capacités de diagnostic biologique de la méningite, à améliorer la qualité de la prise en charge des cas de méningite, à la mise en œuvre des campagnes de vaccinations réactives, à la communication en matière de lutte contre la méningite et à la coordination des activités en cas d’épidémie de méningite. L’objectif d’un tel plan est de réduire la morbidité et la mortalité dues à la méningite au Burkina Faso en 2017. De façon spécifique, il s’agira pour le département de Dr Smaïla Ouédraogo d’améliorer la disponibilité des médicaments et consommables en 2017 et la communication autour de cette maladie. Pour l’atteinte des objectifs, le ministère de la Santé attend beaucoup des autorités administratives et politiques. En effet, ces personnalités devront assurer la tenue régulière des réunions à chaque niveau en cas d’épidémie, plaider auprès des partenaires locaux pour le financement complémentaire des activités des plans de riposte contre les épidémies, prendre les mesures administratives pour éviter la propagation des épidémies en général et celles de la méningite en particulier, appuyer les agents de santé lors des campagnes réactives de vaccination de masse quand elles ont lieu. Elles ont pour mission également d’appuyer la mobilisation sociale auprès des populations des zones de desserte, d’assurer le suivi régulier de la situation épidémiologique, de préparer les réunions des comités régionaux de gestion des épidémies et de faire le point de la situation épidémiologique aux autorités administratives, politiques et aux partenaires au niveau régional.
Aux directeurs régionaux de santé, il est recommandé d’assurer la formation continue du personnel de santé, d’appuyer la mobilisation sociale auprès des populations des zones de desserte, d’assurer le suivi régulier de la situation épidémiologique, de préparer les réunions des comités régionaux de gestion des épidémies et de faire le point de la situation épidémiologique aux autorités administratives, politiques et aux partenaires au niveau régional.
Aux partenaires techniques et financiers, le ministère de la santé souhaite d’appuyer financièrement l’élaboration des plans de préparation et de riposte aux épidémies et la formation du personnel à faire face aux épidémies. Il leur demande également de participer aux réunions des comités de gestion des épidémies a tous les niveaux, de contribuer au financement et à la mise en œuvre des activités de préparation et de riposte aux épidémies à chaque niveau, d’appuyer les autorités à tous les niveaux dans la préparation, la riposte aux épidémies et le personnel de santé dans les activités de communication.
Gaspard BAYALA
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