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La prospérité | Congo-Kinshasa | 04/04/2017 | Lire l'article original
Les experts en santé venus de la ville-province de Kinshasa et des Provinces telles que, le Maniema, le Nord-Kivu, l’Equateur, le Kongo Central, le Kasaï Oriental, ... ainsi que les étudiants, réfléchissent depuis, le jeudi 30 mars, au Centre Culturel Boboto, à la lisière de la Gombe, sur comment lutter contre la drépanocytose en République Démocratique du Congo. C’est en marge de la première conférence nationale sur la drépanocytose, en hommage au Révérend Père Henri de la Kethulle qui s’est beaucoup battu pour lutter contre cette maladie incurable.
Organisée par le Ministère de la Santé Publique, en partenariat avec la plateforme de la société civile de lutte contre la Drépanocytose (REZO-DREPANO), le Programme National de Lutte contre la Drépanocytose (PNLD) ainsi que le Zentech, cette conférence de trois jours, soit du 30 au 1er avril, a pour thème : « Etat des lieux de la Drépanocytose en République Démocratique du Congo ».
Dans son mot d’ouverture, Orly Ilunga, Ministre de la Santé Publique, a expliqué que la Drépanocytose est la première maladie génétique au monde, son ampleur en Afrique et spécialement en RDC, fait d’elle, un problème de santé publique non négligeable. Malgré les avancées significatives, dit-il, en matière de réduction de la mortalité des enfants de moins de cinq ans, la situation de la drépanocytose reste très préoccupante. 50 à 55% des enfants en meurent avant l’âge de cinq ans et 20 à 30 % de femmes enceintes drépanocytaires meurent au cours de la grossesse ou pendant le travail de l’accouchement, pour différentes raisons à savoir : la mauvaise prise en charge ou soit l’ignorance de la population ou de personnes soignantes. Pour lui, cette ignorance doit être comblée par un dépistage systématique et régulier.
« Nous devons combattre cette maladie en améliorant la formation et l’information de professionnelles de la santé », déclare-t-il.
Pour le Professeur Léonard Mashako Mamba, Président du comité d’organisation, au moins 45% des congolais sont concernés par cette maladie. En outre, il a précisé que la drépanocytose touche toutes les ethnies, tous les sexes, tous les âges et toutes les classes sociales (riche, classe moyenne ou pauvre). A l’en croire, les drépanocytaires doivent avoir les mêmes chances que toutes les créatures de Dieu et ils doivent passer de la souffrance au sourire.
Par contre, le Représentant de l’Organisation Mondiale de la Santé en RDC, a souligné que la drépanocytose est un sujet de santé publique très préoccupant pour les communautés mais dont l’attention est encore assez faible pour en inverser la tendance.
Cette maladie, dit-il, naît chaque année dans le monde et en majorité, dans les pays à revenu faible ou moyen.
Selon ses propos, 5% de la population mondiale est porteuse d’un gène drépanocytaire. Et de préciser que l’OMS a mis en place des programmes de prise en charge et de prévention efficaces pour réduire le poids des hémoglobinopathies sur la santé.
Pour ce faire, les tests sanguins fiables et peu coûteux permettent de déterminer si un couple risque ou non de donner naissance à des enfants malades.
D’où, le dépistage génétique est recommandé avant le mariage ou la grossesse car, les couples peuvent débattre de la santé de leurs futurs enfants.
Bref aperçu de la drépanocytose
La drépanocytose est une maladie génétique de l’hémoglobine, une substance contenue dans les globules rouges. Elle provient de deux parents se trouvant dans un état à haut risque (AS AS).
C’est une maladie incurable mais, elle peut être prise en charge et bien gérée moyennant : les apports liquidiens appropriés, un régime alimentaire sain, une supplémentation en acide folique, des médicaments contre la douleur, la vaccination à titre préventif, les antibiotiques en cas d’infection.
Il convient de signaler que la RDC est le deuxième pays en Afrique après le Nigéria le plus touché par la drépanocytose.
Christine Ngalula & Jimmy B
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