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Midi Madagasikara | Madagascar | 25/04/2017 | Lire l'article original
« En finir définitivement avec le paludisme ». Le thème choisi cette année pour la journée mondiale de lutte contre le paludisme en dit long sur le défi qui attend les pays où cette maladie continue de sévir. Le paludisme tue encore plus de 400 000 personnes par an dans le monde, dont à Madagascar. En dépit des efforts déployés en faveur de la lutte contre le paludisme, Madagascar a encore à lutter contre cette maladie pour mieux s’acheminer progressivement vers la pré-élimination. Rappelons que pour acquérir le statut de pays exempt de paludisme, un pays doit passer par quatre phases : la maîtrise, la pré-élimination, l’élimination et enfin la prévention de la réintroduction de la maladie.
L’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) précise que chacune de ces phases « est définie par un ensemble d’interventions programmatiques nécessaires pour la prévention, le traitement, la surveillance, le suivi et l’évaluation, et pour le renforcement des systèmes de santé ».
Pour la Grande Ile, l’objectif est aujourd’hui de parvenir à maintenir le cap des progressions encourageantes des dernières années, qui pourraient amorcer la phase de pré-élimination du paludisme et à terme, « en finir pour de bon avec le paludisme ».
Recrudescence. Mais nous n’en sommes pas encore là. On se le rappelle, Madagascar a connu des épisodes préoccupants de poussées de la maladie, dont notamment lors de la saison pluvieuse 2014-2015 durant laquelle le paludisme a particulièrement sévi avec de nombreux décès dans les districts d’Ambohidratrimo, d’Antananarivo Atsimondrano et d’autres régions dont la partie Sud-Est de l’île. Les cas les plus récents remontent à il y a quelques mois dans les localités d’Antsirasira, dans le district de Besalampy, à Ankililaoka, ou encore à Sakaraha. Ces cas de recrudescence du paludisme ont fait l’objet d’interventions de riposte conséquentes, avec des missions médicales spécialement dépêchées sur place, chargées de mener des activités de prise en charge et de prévention.
Stratégies. En 2016, le paludisme représentant 5,83% des motifs de consultation. Entre 2013 et 2016, avec une augmentation de 39% de l’utilisation des tests de diagnostic rapide, les cas confirmés sont passés de plus de 380 600 à près de 450 000. Le nombre de cas graves est passé de 10 752 en 2013 à 4 913 en 2016 tandis que les décès, de 561 à 343. Une tendance à la baisse résultant de la mise en œuvre des stratégies de lutte, incluant l’utilisation des outils de prévention telles les moustiquaires imprégnées d’insecticide à effet durable (MID) et les campagnes d’aspersion intra-domiciliaire (CAID), en marge de la prise en charge et de la sensibilisation. A l’occasion de la célébration de la journée mondiale de lutte contre le paludisme (JMP) le 25 avril, l’accès à ces outils de prévention est particulièrement souligné par l’OMS. A Madagascar, la JMP sera célébrée le 28 avril 2017 dans la commune de Belalanda, dans le district de Toliara II, région Atsimo Andrefana. Un choix qui n’est pas anodin, car le paludisme continue de sévir dans cette commune durant la saison pluvieuse.
Hanitra R.
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