Le Sénégal est appelé à faire davantage d’efforts pour la promotion de la santé maternelle, en vue de l’atteinte des Objectifs du millénaire pour le développement (ODD) d’ici à 2030, a soutenu, vendredi, à Dakar, la représentante au Sénégal du Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA, en anglais), Andréa Wojnar Diagne.

Le Sénégal demeure confronté à des défis dans le domaine de la planification familiale, en dépit des "avancées significatives" enregistrées dans ce domaine, avec "un taux d’adhérence de 21%", a-t-elle déclaré.

Mme Diagne intervenait à la célébration de la Journée internationale des sages-femmes, axée sur les stratégies visant à baisser davantage le nombre de décès maternels.

Le Sénégal doit réduire la mortalité maternelle de 315 à 70 décès pour 100 mille naissances vivantes, afin d’atteindre les ODD d’ici à 2030, ’’un défi considérable’’, selon la représentante de l’UNFPA.

"Il devra aussi réduire de 23 à 12 pour mille naissances vivantes le taux de mortalité néonatale. Le plus urgent, c’est d’atteindre un taux de 45% de prévalence contraceptive en 2020", a indiqué Andréa Wojnar Diagne.

Le Sénégal dispose toutefois d’une "opportunité unique d’accélérer la réalisation des ODD à travers le dividende démographique", a-t-elle souligné.

Mais pour ce faire, Mme Diagne juge nécessaire de "renforcer le système de santé, afin de favoriser le développement d’une population en bonne santé et capable de relever le défi du développement".
"La mortalité maternelle a baissé de moitié dans le monde, cependant trop de femmes n’ont pas encore accès aux services reproductifs adéquats", signale par ailleurs la représentante de l’UNFPA au Sénégal.

lle affirme qu’en 2015, "seules 47% des femmes ont effectué au moins une consultation prénatale minimale et 53% des accouchements seulement ont été assistés, avec une grande disparité géographique".

AMN/BK/ESF

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