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Revue de presse de Santé tropicale

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Les Rhésus (-) sont-ils vraiment rares ?

Telegramme228 | Togo | 14/06/2017 | Lire l'article original

Ce 14 juin est la journée mondiale de don de sang. Comme de coutume, le Centre National de Transfusion Sanguine a rassemblée donneurs et professionnels de médias ce matin à son siège pour des échanges sur la problématique de don de sang au Togo. Il ressort des échanges que tout le Togo a besoin de 70 000 poches de sang mais seules 50 000 sont collectées et traitées. Lomé seul en prend 45 000.

Docteur Lochina FETEKE a profité de l’occasion pour nous répondre à certaines questions, dont le pourquoi il faut payer avant d’avoir accès au sang alors qu’il a été prélevé gratuitement. Il a aussi mis l’accent l’importance pour le donneur de dire la vérité au médecin consultant lors du pré-don, car mentir, c’est exposer l’éventuel receveur du sang que vous voulez donner ; et au cas où cela arrive et que le receveur porte plainte contre le CNTS, le donneur risque des poursuites judiciaires.

Lisez !

Lors du pré-don, Docteur, pourquoi des questions sur la vie privée du donneur et à quoi s’expose-t-il s’il ne dit pas la vérité ?

Quand vous rentrez chez le médecin consultant pour le pré-don, il vous fait d’abord comprendre qu’il aura à vous poser des questions relevant de votre vie privée, notamment si vous avez une compagne ou un compagnon et la date de votre tout dernier rapport sexuel. Tout cela c’est pour la sécurité du receveur de votre sang après.

Des questions sont posées au pré-don sur des situations susceptibles pour la transmission d’un virus. Et pour les Hépatites par exemple, il faut au moins trois mois pour le détecter.

C’est vrai que le consultant ne saura pas si le donneur a menti ou pas. Mais au nom de la responsabilité, le donneur est appelé à donner des informations vraies le concernant, car en principe on doit vous poursuivre si vous mentez. Quand un donneur ment, il expose ainsi un receveur.

Quand on transmet un produit sanguin et que le receveur a finalement des problèmes, on fait des enquêtes jusqu’à remonter au donneur si la Justice s’en même. Et si ce s’est avéré que l’erreur provient du donneur, il peut être poursuivi. Mais, heureusement, jusqu’à présent, nous n’avons pas encore enregistré de tels cas.

Donner du sang a-t-il une répercussion ?

Oui, mais pas en termes de virus, mais en termes de vertige, ça peut arriver.

C’est pour ça il faut nécessairement avoir plus de 18 ans et faire 50 kilogrammes avant d’être éligible pour le don de sang, car il faut prélever 7ml par kilogramme et la quantité minimale prélevée est de 350 millilitres (ml) pour celui qui a 50 kilogrammes. Ceux qui n’ont pas atteint les 50 kg, si on leur fait du prélèvement, ils ont plus de chance à faire du vertige.

Que ce soit eux ou des gens qui ont rempli toutes les conditions préliminaires, des dispositions sont prises pour surveiller le donneur dans les 15 minutes qui suivent le don. Il lui est demandé de s’asseoir pendant au moins 15 minutes afin de prendre de la boisson et de l’eau pour que les pressions sanguines s’équilibrent.

Il y a certains donneurs qui n’attendent pas les 15 minutes. N’est-ce pas une obligation ?

Maintenant, cela n’arrive plus ; on les oblige à rester et à finir au moins l’eau et la boisson sur place. Même si vous les prenez rapidement pour partir, on vous oblige à y écouler les 15 minutes pour des raisons de sécurité.

La boisson, c’est de la sucrerie et non une bière. L’alcool est mauvais pour la santé et on ne peut pas donner de la bière à quelqu’un qui vient de donner du sang.

Que fait le CNTS si jamais un donneur a un malaise lié du don qu’il venait de faire ?

D’abord, quand on finit de faire le prélèvement, on dit au donneur que s’il rentre et qu’il lui arrivait un problème ou qu’il s’est rappelé que l’une de ses réponses était fausse, d’appeler le centre pour le signaler.

Justement souvent, ils nous appellent et soit eux-mêmes reviennent au centre ou nous nous déplaçons vers eux. Et si on arrive à établir le lien entre le don qu’il a fait et le malaise qu’il a, nous l’amenons à l’hôpital et nous-mêmes nous prenons en charge son traitement.

Mais, si le lien n’est pas établi, on le conseille de se rendre dans un centre de santé pour des soins appropriés, bien sûr à ses propres frais. Souvent, ils ne comprennent pas, mais on est obligé.

Quelles sont les maladies qui sollicitent souvent de la transfusion sanguine ?

Il y a les maladies qui détruisent les globules rouges : le paludisme, la drépanocytose, les opérations chirurgicales, un accident grave de la circulation, les accouchements.

Comment peut-on expliquer le fait que le sang est donné gratuitement, mais il est finalement cédé moyennant de l’argent ?

Normalement, la poche de sang revient à 30 000 francs Cfa, à cause des différents traitements qu’il subit après.

Le sang est séparé en ses différents constituants parce que chaque malade a un besoin spécifique. Il y en a qui ont de l’anémie ou faible taux de l’hémoglobine, il y en a qui un fort taux de la coagulation qui nécessite le plasma, d’autres souffrent de la coagulation qui nécessite les plaquettes. Donc, on traite le sang brut et on le sépare en globules rouges, plasma et plaquettes.

Ensuite, il faut analyser pour voir si le sang prélevé est bon pour la transfusion. On y fait le groupage, les IST et les maladies virales et bactériales.

Alors, vendre le sang, c’est le délivrer à un prix supérieur au prix de production. Actuellement, le prix de production d’une poche de sang s’élève à plus de 30 000 francs Cfa. Mais chaque année le prix augmente parce que sur le marché, le prix des réactifs aussi augmente.

Toutefois, pour ne pas le commercialiser, l’Etat a demandé que les demandeurs donnent juste une petite contribution de 6 000 francs Cfa pour amortir les frais. Donc, le sang ne se vend pas mais il est cédé.

Quel est aujourd’hui le besoin en sang ?

70 000 poches pour tout le pays, mais 45 000 pour la zone de Lomé. Donc, faire 30 000 poches pour préparer 38 000 produits, il reste 7 000. C’est ça qui explique que de temps à autres il y a pénurie.

Quelle est alors votre attente en nombre de poches pour cette année 2017 ?

On avait pour objectif de collecter 30 000 poches pour pouvoir préparer 38 000 produits sanguins. Actuellement, on a plus de 15 000 poches. Mais le deuxième trimestre donne plus de poches que le premier. Ce qui fait qu’on va dépasser les trente mille poches. C’est ainsi que l’année passée on avait prévu 30 000, mais on a collecté presque 32 000.

Paradoxal, Docteur ! Pourquoi vous vous contentez d’une projection de 30 000 poches alors le besoin est de 70 000 ?

Aujourd’hui, nous n’avons pas les moyens pour produire jusqu’aux 70 000 poches. Selon les moyens dont nous disposons, nous ne pouvons assurer que les 30 000 poches que nous projetons.

Quels sont les moments de pénurie ?

La baisse des dons est absolue quand les donneurs sont occupés ailleurs. Nous avons plus de 15 000 donneurs dont 70% sont des élèves et étudiants. En période d’examen jusqu’aux vacances, ils ne viennent plus donner, notamment de mai à septembre. Donc, actuellement, il y a pénurie puisque nous sommes en période d’examen comme dit.

Tout compte fait, la baisse est relative. Nous ne parlons de baisse que par rapport au nombre de demandes.

Quel est le taux d’utilité d’un sang prélevé ?

Si on prend toute la période de l’année 2016, et sur toute l’étendue du territoire, il y a 4% de poches qui n’ont pas été bonnes pour la transfusion. Ce n’est visiblement pas élevé et cela veut dire le processus a été bon et les donneurs se sont bien comporté en tant que donneurs.

Mais dans le processus de fabrication des produits, il peut y avoir aussi des pertes dans les machines. Et là, il n’y a que 2%. Soit au total environ 6% de poches n’aboutissent à la transfusion. Donc, il y a 94% qu’on arrive à transfuser, alors c’est déjà bon.

Docteur, il se raconte que les donneurs de Rhésus négatifs sont rares. Est-ce vrai ?

Les dons par groupe sont ainsi :

  • Groupe A : 20% ;
  • Groupe B : 27% ;
  • Groupe AB : 4% ;
  • Groupe O : 49%.

Le total des Rhésus Positif c’est 92 %, et les Rhésus négatif font 8%.

Quel est le taux des donneurs en termes de sexe ?

Les femmes sont de 14% alors que les hommes sont de 86%. Les hommes donnent plus de sang dans l’année que les femmes puisqu’elles ont des situations particulières biologiques. Une femme, malgré sa volonté, va donner trois poches dans l’année alors qu’un homme peut en donner jusqu’à 5 par an.

Interview réalisée par Jacques GAGNON

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