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Revue de presse de Santé tropicale

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Il y a trop de médecins !

L'Express | Maurice | 31/08/2017 | Lire l'article original

Se dirige-t-on vers un trop plein de médecins dans le pays ? En tout cas, le Medical Council (MC) a déjà commencé à prendre des mesures pour faire face à ce phénomène. Parmi elles, un partenariat avec l’Australian Medical Council en ce qui concerne l’organisation des examens Pre Reg est envisagé. Si ce projet aboutit, les aspirants médecins pourront ainsi exercer à l’étranger. Combien de médecins y a-t-il à Maurice et quelles sont les prévisions pour les années à venir ? Tour d’horizon.

Des chiffres obtenus auprès du MC, le pays compte actuellement 2 856 médecins enregistrés, dont 2 030 généralistes et 826 spécialistes. S’ajoutent 350 aspirants médecins, qui font actuellement leur internat dans les hôpitaux publics, et 170 autres candidats qui attendent de passer les examens d’entrée dans la profession. Déjà, le chiffre atteint est de 3 376. Mais encore faut-il prendre en considération les étudiants qui finissent leurs études de médecine chaque année.

Au MC, on avance que ce nombre tourne autour de 200. « Les institutions locales à elles seules, c’est-à-dire le SSR Medical College, l’UoM et l’UTM, produisent environ 75 médecins par an. Avec ceux qui rentrent de l’étranger, nous accueillons, au total, entre 150 et 200 aspirants médecins par an », explique-t-on. Et de préciser toutefois que parmi les médecins déjà enregistrés, entre 5 % à 10 % occupent des postes administratifs ou alors n’exercent pas au pays.

« Les statistiques le démontrent : on va vers un vieillissement de la population de médecins. Le nombre de ceux qui prennent leur retraite et ceux qui rejoignent la profession n’est pas balancé », soulignet- on au MC. En effet, selon les chiffres obtenus, de 2010 à 2017, le pays a accueilli 1 125 nouveaux généralistes et 237 spécialistes. Tous ces médecins trouvent-ils du travail ? Selon le Health Statistics Report 2016, à décembre 2016, le ministère de la Santé a employé 1 155 généralistes. Or, depuis, il y a eu le récent recrutement de 350 médecins. Ce qui fait que 1 505 généralistes y sont actuellement employés.

Se spécialiser une solution

En ce qui concerne les médecins spécialistes, ils sont 314 à exercer dans les hôpitaux. Le reste est employé par le privé. Mais dans les milieux médicaux, l’on avance qu’environ 200 médecins seraient actuellement au chômage. Pour le Dr Rajnish Nabab, vice-secrétaire de la Medical Health Officers Association (MHOA), on se dirige clairement vers une saturation de médecins. « Il faut savoir qu’environ 90 % des médecins en service en ce moment ont entre 26 et 40 ans. Dans dix ans, ils seront toujours en poste, alors que nous aurons 2 000 nouveaux médecins qui termineront leurs études. Où ces médecins serontils casés ? » se demande-t-il. De poursuivre qu’il faudra attendre encore 20 à 25 ans pour que les « jeunes » médecins de la fonction publique puissent prendre leur retraite. « Cette saturation pourrait pousser les étudiants à revoir leur choix et à ne plus opter pour la médecine », dit-il.

Au MC, on abonde dans le même sens. D’ailleurs, on explique que c’est une des raisons pour lesquelles l’application du système de 21 points a été choisie. En effet, si les élèves en Higher School Certificate n’ont pas un total d’au moins 21 points dans leurs matières principales, ils ne pourront obtenir leur inscription auprès du MC. À savoir qu’un A+ équivaut à dix points, un A à neuf points et un B à huit points. « On ne peut pas empêcher les élèves de faire médecine, mais ils devront respecter les critères établis s’ils veulent obtenir leur accréditation. Cette mesure a été instaurée en 2013. La première cohorte d’étudiants qui est passée par là devrait terminer leurs études l’année prochaine. »

Autre mesure instaurée : la liste d’universités étrangères où les élèves mauriciens peuvent étudier. « Il y a eu beaucoup d’abus dans le passé. Certaines universités sont même prêtes à accepter des élèves qui ont obtenu des D et E dans des matières étudiées au niveau principal. »

Cependant, on ajoute que la saturation des médecins peut être évitée si les médecins généralistes choisissent de se spécialiser dans des domaines où le manque est bien réel. « Dans la neurochirurgie par exemple, il n’y a que quelques spécialistes. Comme la population de Maurice est vieillissante, nous aurons besoin de spécialistes dans le domaine de la gériatrie. La super-spécialisation devrait également se faire. »
Emploi en entreprise

Pour le Dr Rajnish Nabab, il est grand temps que le secteur de la santé subisse une vraie réforme et que le gouvernement vienne de l’avant avec des solutions alternatives. À l’instar du concept de Community Doctor. « Avec ce concept, il y aurait eu un médecin dans chaque région. Des médecins peuvent aussi trouver de l’emploi dans des entreprises. La loi du travail, dont les Health Safety Rules, prévoit une infirmerie dans les grandes entreprises. »

Le vice-secrétaire de la MHOA avance que Maurice fait partie de plusieurs associations mondiales, dont la Communauté de développement d’Afrique australe, et que le gouvernement aurait pu encourager l’exportation des ressources vers d’autres pays à travers des accords entre États. « Ce serait bien d’instaurer un système de bourse pour la spécialisation dans la santé publique, comme c’est le cas pour les policiers. » Des solutions existent donc.

Dr Dushyant Purmanan : « Une réforme nécessaire »

Le Dr Dushyant Purmanan, président de la Government Medical and Dental Officers Association, est d’avis qu’une saturation de médecins peut être évitée si l’on applique une réforme généralisée de la santé. « Il faut une bonne équipe. Maurice est appelé à faire face à des problèmes chroniques dans les années à venir, avec notre population vieillissante. Il faut mettre sur pied un système d’équipe dans les hôpitaux, composée d’un consultant, d’un spécialiste, d’un super-spécialiste, entre autres », laisse-t-il entendre. Il ajoute qu’il faudrait mettre l’accent sur le service des « Community Doctors » et qu’il faudrait « empower » les dispensaires et autres centres de santé. Le choix de la spécialisation est également important. Le Dr Dushyant Purmanan rappelle, par exemple, que, pour l’heure, il n’existe qu’un seul chirurgien pédiatrique à Maurice. « Il faudrait des spécialistes en maladies pulmonaires, en néphrologie, en hématologie… Je vois mal comment on pourrait arriver à saturation si les choses se font correctement. Il faudrait également décentraliser les services de santé comme cela a été fait pour l’ophtalmologie. »

Dr Isshaq Jowahir : « Pas de trop-plein si les docteurs sont bien formés »

Non, il n’y aura pas de saturation ni de chômage si les médecins sont bien formés. Tel est l’avis du Dr Isshaq Jowahir, vice-président de la Private Medical Practitioners Association. Selon lui, il y aura toujours des débouchés pour des médecins bien formés. « Il y a eu un moment où trop de gens ont choisi de faire la médecine. Il n’y a pas eu de “screening” approprié. Ce qui a quelque peu jeté du discrédit sur la profession. Mais je suis convaincu qu’un médecin bien formé et compétent ne restera jamais au chômage. S’il n’obtient pas d’emploi dans la fonction publique, il sera recruté par les cliniques privées. » Il ajoute que des projets tels que le « Shift System » n’ont pas encore été finalisés. « Cela pourrait absorber davantage de médecins. Je ne crois pas que les docteurs seront en surnombre. »

Employés dans la fonction publique

  • Généralistes : 1 505 ;
  • Spécialistes : 314 ;
  • Total : 1 819

Enregistrés

  • Généralistes : 2 030
  • Spécialistes : 826
  • Total : 2 856

Par Hansini Bhoobdasur

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