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Revue de presse de Santé tropicale

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La veille épidémiologique, préalable d’un bien-être durable

L'Express | Maurice | 13/12/2017 | Lire l'article original

Les risques sanitaires qui pèsent sur la planète sont sans précédent. La mondialisation des échanges n’est pas qu’économique. Elle est aussi, hélas, infectieuse, épidémique. Les îles de l’Indianocéanie en ont fait l’amère expérience. En 2004, le chikungunya a fait son apparition aux Comores. En 2005 et 2006, cette maladie transmise par un moustique s’est propagée à La Réunion, à Maurice et aux Seychelles.

Touchant 40 % de la population réunionnaise, l’épidémie de chikungunya a surpris par son ampleur les autorités sanitaires. Les systèmes de veille sanitaire et épidémiologique ont été déjoués. Et l’épidémie a démontré, comme une piqûre de rappel, qu’un niveau de développement avancé, comme à La Réunion, ne confère aucune immunité particulière. Et les contrecoups furent à la mesure de la base de référence : le chikungunya a coûté 0,9 point de croissance à l’économie réunionnaise entre 2005 et 2006.

C’est dans ce contexte que les ministres de la Santé des pays membres de la Commission de l’océan Indien (COI) ont décidé, en 2006, de mettre en réseau leurs services de surveillance épidémiologique. Dès 2007, l’Agence française de développement (AFD) a apporté son soutien à la COI pour la mise en oeuvre de cette décision ministérielle. C’est ainsi qu’est né le projet de surveillance et d’investigation épidémiologique (RSIE), lancé par la COI grâce à un financement de l’AFD de 6 millions d’euros sur quatre ans. Au coeur du projet RSIE, il y a la création, l’animation et le renforcement du réseau de Surveillance épidémiologique et de gestion des alertes, plus connu par son acronyme, le réseau SEGA.

Depuis l’épidémie de chikungunya, l’actualité nous rappelle régulièrement combien les questions de santé constituent un enjeu de développement et un défi de la mondialisation. Ebola, zika, dengue, paludisme et, tout récemment, peste… autant de maladies, virus et infections qui représentent une menace pour nos populations, quand elles n’ont pas déjà été dramatiquement touchées.

La veille sanitaire ne doit souffrir d’aucun relâchement, même quand des tendances positives se dessinent. C’est pourquoi la COI et l’AFD ont renouvelé leur partenariat en faveur de la santé publique en 2013 ; le 14 décembre, elles signeront une troisième convention de financement, pour un nouveau projet en santé publique.

La surveillance épidémiologique, la communication entre les services de santé publique, l’amélioration des capacités de diagnostic, de suivi et de riposte sont autant d’instruments nécessaires à l’atténuation et à la gestion des risques sanitaires. C’est dans ce sens que travaillent la COI et l’AFD avec le concours de leurs partenaires techniques, dont la Plateforme d’intervention régionale de l’océan Indien de la Croix-Rouge, l’Institut Pasteur de Madagascar, l’Agence de Santé océan Indien ou encore le Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement, qui mobilisent les financements de la Région Réunion et de l’Union européenne.

Notre action en santé s’est aussi élargie avec le temps. Conformément au concept « Une seule santé » de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), nos interventions en faveur de la santé humaine se doublent aujourd’hui d’interventions en santé animale. Et pour cause : 75 % des maladies émergentes et 60 % des infections chez l’homme sont d’origine animale. De plus, les maladies animales peuvent avoir des conséquences graves pour l’élevage, la sécurité alimentaire, la biodiversité et l’activité économique. Quelques exemples : à Madagascar, la varroase des abeilles touche les filières apicoles ; aux Comores, c’est la peste des petits ruminants ; à Maurice, c’est la fièvre aphteuse qui a durement touché le cheptel bovin. Pour mieux répondre à ces défis, la COI a noué, avec raison, une relation partenariale technique et stratégique avec l’Organisation mondiale de la santé animale (OIE).

C’est donc une approche globale de la santé publique que nous avons adoptée. Celle-ci est d’autant plus pertinente qu’elle repose sur une communication constante, au sein du réseau SEGA One Health, entre les institutions de santé, les services vétérinaires et les agences chargées de l’environnement de nos pays membres. Mieux, le réseau SEGA intervient aussi directement sur le terrain comme à Maurice en 2016 où, en plus des matériels et vaccins acheminés, une dizaine de vétérinaires malgaches a participé en appui aux équipes mauriciennes à la campagne de vaccination des bovins pour endiguer l’épidémie de fièvre aphteuse.

Parallèlement, l’Unité de veille sanitaire travaille au renforcement des compétences techniques dans les Etats membres, notamment par la formation de 25 épidémiologistes de terrain dont la dernière promotion recevra tout prochainement son diplôme. Elle contribue aussi à l’amélioration des moyens matériels de diagnostic, de laboratoires et de communication aux Comores, à Madagascar, à Maurice et aux Seychelles. Elle mobilise également l’innovation technologique au service de la veille épidémiologique et de la transmission des données sanitaires. Aux Comores et à Madagascar, le m-health, pour mobile-health, permet de transmettre par SMS les données sanitaires aux centres de veille épidémiologique. Aux Seychelles, c’est une surveillance électronique par Internet qui a été lancée, l’e-health.

Le nouveau projet de santé de la COI en partenariat avec l’AFD permettra de consolider tous ces résultats et de renforcer le réseau SEGA, dispositif de coopération utile et efficace. Il convient de continuer à le renforcer et, surtout, le pérenniser. À cela s’ajouteront des axes nouveaux d’intervention, notamment en matière de recherche en santé, d’innovation technologique, d’adaptation au changement climatique en plus de l’amplification des moyens de réponse face aux crises sanitaires et aux situations d’urgence, en particulier après une catastrophe naturelle.

En agissant ensemble pour la santé, la COI et l’AFD participent à la réalisation des objectifs de développement durable des Nations unies qui font de « la bonne santé et du bien-être » la priorité numéro trois. Par-dessus tout, notre partenariat pour la préservation de ce public mondial exprime notre volonté commune de participer à l’émergence d’une Indianocéanie sereine, sécurisée et solidaire. En un mot : durable.

Par Matthieu Discour

Hamada Madi

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