Un site Web dédié à la rétro virologie biologique dans les pays du Sud et un ouvrage abordant de façon théorique et pratique la biologie de l’infection au VIH en Afrique viennent d’être élaborés. À cela, s’ajoute un nouveau centre de formation au niveau du laboratoire de Bactériologie Virologie, avec des salles de conférence de 100 places, d’informatique et de commission.
L’annonce a été faite hier par le Pr Souleymane Mboup, chef de service du laboratoire Rétro Virologie et Bactériologie de l’hôpital Aristide Le Dantec.

L’objectif de cette session est de former et de rendre opérationnel des biologistes et des techniciens de laboratoire, capables de réaliser et d’interpréter de façon fiable, les marqueurs biologiques nécessaires à la prise en charge des malades infectés par le VIH/SIDA en Afrique. Il est organisé par l’université Cheikh Anta Diop de Dakar en partenariat avec le Esther (ensemble pour une solidarité hospitalière en réseau), le Programme Sécuriser le Futur, l’Oms et le Réseau Africain de Recherche sur le SIDA.
Selon le professeur Mboup, les services de laboratoire sont une composante cruciale dans la prestation d’un système de soins de santé de bonne qualité. “ Non seulement, indique Souleymane Mboup, ils constituent le fondement d’un bon diagnostic clinique, mais ils fournissent aussi un moyen objectif pour suivre les malades et les tendances de la maladie ”.

Pour sa part, le Dr Filipe Junior, représentant de l’Oms, cette formation diplômante, à la fois théorique et pratique va contribuer à combler le gap des performances des systèmes de santé sur la biologie. “ La persistance d’un déficit important sur les aspects liés à la biologie est réelle dans la plupart des pays en développement, le nombre de laboratoire et de biologistes étant largement insuffisant ”, juge le Dr Filipe Junior.

Pour le doyen de la faculté de Médecine, Cheikh Saad Bouh Boye, le SIDA n’est pas seulement une urgence, c’est aussi un problème immense et à long terme. Ainsi, souligne Pr Boye, “ il ne peut être vaincu que grâce à une détermination politique, financière et technologique ”. “ La détermination technologique doit accélérer l’innovation dans la mise au point de microbicides, de nouvelles générations de médicaments et de vaccins, tout en grandissant aussi l’accès universel à ces biens salvateurs ”, a noté M. Boye. Rappelons que six modules sont prévus dont le diagnostic, la plate-forme Cd4, la plate-forme charge virale, résistance et échec thérapeutique, co-infection VIH-hépatites virales, et gestion et organisation du laboratoire.

KHOYANE DIOUF

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