Dans des communiqués publiés le 09 mars dernier, André Mama Fouda sollicite la vigilance des populations au sujet de deux faux produits en circulation au Cameroun. Augmentin comprimé des laboratoires GSK et Ciprozole forte des laboratoires Ajanta Pharma sont les produits pharmaceutiques dont les versions falsifiées sont en circulation sur le marché camerounais.

L’annonce a été faite en début de weekend par le ministre de la Santé publique dans deux communiqués de presse. La version falsifiée du premier produit n’a pas changé de nom.

Par contre, celle du second est Cipzole forte, un nom bien proche de l’appellation du produit authentique par la prononciation, voire l’orthographe (Ciprozole forte).

Le communiqué affirme qu’aucun des principes actifs pharmaceutiques attendus n’a été identifié lors des analyses effectuées sur les échantillons de la forme contrefaite de Augmentin comprimé.

S’agissant de Cipzole forte, le ministre fait constater qu’il ne fait pas partie du répertoire des médicaments homologués au Cameroun. Que ce soit pour l’un et pour l’autre, André Mama Fouda décline la garantie de qualité et d’efficacité de son département ministériel sur ces faux médicaments et invite les populations à la vigilance.

La sortie du ministre remet sur la scène, l’actualité sur les médicaments en circulation au Cameroun, laquelle a défrayé la chronique le mois dernier avec la cacophonie autour de Co-Aritane, un médicament contre le paludisme, aujourd’hui mis en quarantaine.

La version enfant était soupçonnée par une famille d’être à l’origine du décès de son bébé, même si les pouvoirs publics ont réfuté cette hypothèse en se fondant sur des analyses qui auraient été faites au centre Pasteur de Yaoundé.

Sur le cas de Co-Aritane, le doute se situait sur l’existence de deux conditionnements de ce même produit sur le marché. Mais les pharmaciens et les responsables du Minsanté étaient unanimes sur la bonne qualité de Co-Aritane adulte et enfant. Ce qui est loin d’être le cas pour de Augmentin comprimé contrefait et Cipzole forte.

La circulation de ces produits falsifiés pose le problème de l’infiltration des faux médicaments dans les stocks qui entrent au Cameroun et qui sont vendus dans les officines et autres circuits de mise à disposition.

Interpellé, Dr. Aristide Otto Ateba Etoundi, directeur de la pharmacie au ministère de la Santé publique, estime que les sorties du ministre sur les médicaments sont la preuve que le système d’alerte et de sécurité en la matière fonctionne bien au Cameroun et que les faux médicaments ont peu de chance d’arriver au niveau des populations.

Dès qu’il y a une alerte, le processus de retrait des médicaments incriminés est déclenché, argumente-t-il. « Les populations devraient se réjouir de tous ces actes de communication qui ont cours ces derniers temps sur les médicaments.

Ils illustrent l’état de fonctionnalité du système de sécurité sur les médicaments. Le Cameroun est connecté sur le système d’alerte au plan international et est informé à temps réel sur ce qui entre au Cameroun », rassure le directeur de la pharmacie.

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