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L'essor | Mali | 06/03/2007 | Lire l'article original
Ainsi le Conseil africain et malgache de l'enseignement supérieur (CAMES) a intégré la pharmacie hospitalière dans la formation de médecins comme discipline en 2001. Si la pharmacie hospitalière avait existé de fait dans notre pays, elle a juridiquement pris corps dans le cadre de la réforme hospitalière engagée depuis 1999. Celle-ci a abouti à la loi hospitalière qui stipule la création de la pharmacie hospitalière. Il faut rappeler également que le décret n° 05-063/PRM de février 2005 fixe les modalités d'organisation et de fonctionnement de la pharmacie hospitalière.
Quelle est la différence entre la pharmacie hospitalière et la pharmacie privée ? Le Dr Loséni Bengaly, pharmacien hospitalier à l'hôpital du Point G, donne les précisions nécessaires. Dans les pharmacies privées, il y a le magasin, la surface de vente et le préparatoire (destiné à la fabrication des médicaments). Une officine doit nécessairement réunir ces conditions. Mais il faut noter que la pharmacie hospitalière en plus de ces conditions, dispose également d'une armoire d'urgence (une trousse de médicaments destinés à une prise en charge efficace des urgences chirurgicales immédiatement) et de la stérilisation centrale. Au delà de cette différence structurelle, la pharmacie hospitalière vend moins cher les médicaments comparativement aux officines privées.
Le toubib de l'hôpital du Point G indique à ce propos que la pharmacie hospitalière cède ses produits avec une marge bénéficiaire de 10% contre 30% pour les pharmacies privées. Selon ses explications, cette situation est due au fait que la pharmacie hospitalière à ses réalités. A ce niveau, il n'y a pas de taxes ou d'autres charges à supporter à la différence des officines privées astreintes à des impôts et autres charges de fonctionnement.
Il convient par ailleurs de préciser que la pharmacie hospitalière
vend ses médicaments uniquement aux malades hospitalisés de l'hôpital.
A ce niveau, il y a des ordonnanciers types fabriqués par l'établissement.
Loséni Bengaly relève que la pharmacie hospitalière doit
également satisfaire ceux qui souffrent de maladies sociales comme le
cancer, mais dont le suivi est fait par un médecin de l'hôpital.
Notre pays déploie de gros efforts pour rendre accessibles les médicaments à travers une politique de médicaments essentiels en dénomination commune internationale (DCI). Sur la base de ces actions, les pouvoirs publics ont pris, il y a deux ans, la décision de réduire le prix de ces médicaments.
La politique de pharmacie hospitalière, peut si elle est appliquée à la lettre et dans l'esprit, constituer une véritable bouffée d'oxygène pour les malades et familles qui appréhendent le coût des produits pharmaceutiques. "Il vaut mieux aller au boulanger qu'au médecin", dit-on. La formule convient dans le contexte malien où le portefeuille du citoyen moyen est pressuré par une conjoncture économique.
Le professeur suisse Pascal Bonnabry qui séjourne chez nous dans le cadre de la formation de nos pharmaciens hospitaliers, révèle qu'il y a un potentiel de développement de la pharmacie hospitalière. A en croire le professeur qui garde un optimisme mesuré, notre pays demeure sur la bonne voie parce qu'il y a une convergence des efforts des hôpitaux, du département de la Santé et des autorités politiques.
La pharmacie hospitalière qui est salutaire dans son essence, est-elle
viable ? Loséni Bengaly affiche le sourire et s'empresse de répondre
par l'affirmative. Les choses doivent normalement marcher, espère-t-il
avant de reconnaître que des difficultés ou contraintes existent
naturellement. Celles-ci se déclinent entre autres par l'insuffisance
de la formation, la disponibilité de certains médicaments souvent
(comme le cas de ceux indiqués contre le cancer parce que n'étant
pas inscrit sur la liste nationale des médicaments essentiels). Il y
a également une absence de cadre de discussions entre pharmaciens hospitaliers
et cliniciens.
Il faut souligner qu'entre les pharmacies hospitalières et celles privées,
il n'y a et ne saurait y avoir de concurrence. Les choses se posent en terme
de complémentarité, relève le Dr Bengaly.
B. DOUMBIA
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