Marième Samba, sage femme de formation, est la responsable de la santé de la reproduction au niveau du district Gaspard Kamara. La prise en charge des femmes relève de son domaine. Elle revient sur la formation dont elle est bénéficiaire mais aussi, les défis, les enjeux de cette prise en charge dont le coût est gratuit.

Vous avez tenu une formation pendant 4 jours pour les sages-femmes et gynécologues de Gaspard Kamara ? Cette session est-elle suffisante pour prendre en charge cette maladie ?

Le cancer du col de l’utérus est un problème de santé publique qui est en train de gagner du terrain si on ne fait rien. On est vraiment engagé à mener cette lutte auprès des femmes. Par rapport à l’offre d’abord, il faut qu’on forme les prestataires. Mais, il y a aussi un autre volet à ne pas négliger à savoir comment convaincre les femmes à venir se faire dépistage. Comment prendre en charge la maladie si le test est positif ? On sait que cette formation n’est pas suffisante et qu’il faudrait la continuer. Il y a des sites de consultations aussi bien au niveau de la pratique que de la théorie. Les causeries constituent aussi des moments d’échanges pour renforcer notre formation et en même temps vulgariser le dépistage au niveau du district pour que les femmes l’adoptent et y adhérent.

Est-ce c’est tout le district qui est enrôlé dans cette formation ?

Je ne dirais pas que c’est tout le personnel qui a été formé. Cependant, nous avons mis l’accent sur le personnel en contact permanent avec les femmes à savoir les sages-femmes et les gynécologues. Nous essayerons d’élargir la formation afin d’enrôler le maximum de personnes pour l’atteinte des objectifs et permettre à toute femme où qu’elle se trouve, pour qu’elle puisse être prise en charge sans vraiment trop de difficultés.

Quels sont les défis pour une large prise en charge des femmes ?

Que toutes les femmes puissent à 95% avoir accès au dépistage et au traitement. Ce sera possible grâce à l’engagement que nous allons prendre et à l’implication de tout le monde. Le traitement des lésions précancéreuses est disponible et la prise en charge est gratuite à Gaspard Kamara pour le moment.

Denise ZAROUR MEDANG

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