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Revue de presse de Santé tropicale

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Un programme national de lutte contre la rage d'un coût de 764 millions de francs CFA élaboré

lejecos | Sénégal | 01/10/2018 | Lire l'article original

Le Sénégal, à travers son ministère de l’Elevage et des Productions animales, a élaboré un programme national de lutte contre la rage, d’un coût de 764 millions de francs CFA, afin de faire face à la rage qui est une maladie virale qui affecte le système nerveux ventral des mammifères, dont l’homme.

L’information a été donnée vendredi à Mbour, une localité qui été choisie cette année pour abriter la célébration de la journée mondiale de la lutte contre la rage, dont le thème de l’édition de cette année porte sur : ‘’Rage : transmettez le message, sauvez une vie’’.

Co-présidée par la ministre de l’Elevage et des Productions animales, Aminata Mbengue Ndiaye, et le ministre de la Santé et de l’Action sociale, Abdoulaye Diouf Sarr, représenté par le directeur de la prévention, Dr Mamadou Ndiaye, cette journée a été une opportunité pour Aminata Mbengue Ndiaye de saluer la création d’un centre antirabique à Fatick et la dotation des pharmacies régionales d’approvisionnement (PRA) en stocks de sérums antirabiques pour améliorer l’accès aux soins humains, en attendant la réalisation d’autres centres dans les autres régions à risques.

‘’Selon l’organisation mondiale de la santé (OMS), la rage cause chaque année près de 77 000 décès, notamment chez les enfants en Afrique et en Asie. Il est établi qu’une personne meurt toutes les dix minutes de la maladie et que plus de 95% des cas humains de rage sont dus à des morsures de chiens infectés’’, a fait noter la ministre de l’Elevage et des Productions animales, selon qui, contrairement à de nombreuses maladies, la rage est évitable car des outils efficaces de prévention sont disponibles.

Pour éliminer la rage, Mme Ndiaye renseigne, entre autres, qu’il faut des campagnes d’information, d’éducation et de sensibilisation auprès des propriétaires de chiens et des populations pour promouvoir un comportement responsable afin de diminuer le nombre de cas humains, mais aussi des campagnes de vaccination de masse des chiens avec un vaccin de qualité, ainsi que l’amélioration de l’accès aux soins humains à travers la disponibilité et l’accessibilité des vaccins et des sérums antirabiques et le contrôle de la population de chiens errants.

‘’Dans le cadre de l’Alliance tripartite OMS-OIE-FAO et de leur approche commune, One Health, une seule santé, la rage constitue l’un des thèmes prioritaires. Ainsi, l’OMS a intégré la rage dans la liste des Maladies Tropicales Négligées (MTN) et l’Organisation mondiale de la santé animale (OIE) a élaboré une stratégie mondiale de son contrôle à sa source animale pour protéger l’homme’’, a-t-elle fait savoir, avant de rappeler que la communauté internationale s’est engagée, en 2015, à Genève, à l’éradication mondiale de la rage humaine par le chien d’ici à l’horizon 2030.

Par ailleurs, ajoute la ministre de l’Elevage et des Productions animales, le Fonds mondial de l’OIE a instauré une banque de vaccins antirabiques pour les chiens destinée aux pays d’Asie et d’Afrique afin d’appuyer les campagnes nationales de vaccination. Le Sénégal en avait bénéficié pour dix mille doses en 2017.

Dans le cadre du système national de surveillance épidémiologique des maladies animales, entre 2009 et 2017, 96 cas de rage animale ont été rapportés dont 75 cas de rage canine, deux cas de rage ovine, quatre cas de rage caprine, cinq cas de rage bovine et neuf cas de rage chez les équidés. Pour le premier semestre de 2018, douze cas de rage animale ont été enregistrés au Sénégal, si l’on en croit Aminata Mbengue Ndiaye qui soutient que durant la même période, le dispositif de surveillance de la maladie du ministère de la Santé et de l’Action sociale a permis la notification de 43 cas. ‘’Cela démontre à suffisance une circulation active du virus de la rage qui constitue un problème majeur de santé publique’’, a-t-elle analysé.

‘’Pour répondre au défi de contrôle de la rage, mon département a, depuis 2011, entrepris, au titre du Programme de renforcement de la protection zoosanitaire, financé par le Budget consolidé d’investissement (BCI), la vaccination et le contrôle de la population des chiens errants qui constituent une menace permanente pour les populations’’, a dit Mme Ndiaye, non sans révéler qu’au total, 10 234 chiens domestiques ont été vaccinés et 25 132 chiens errants éliminés dont 1591 entre janvier et septembre 2018.

Toutefois, souligne-t-elle, le rythme de contrôle de la population des chiens errants est de loin inférieur à celui de reproduction de l’espèce canine. Ce qui, selon elle, explique encore la prolifération massive des chiens errants dans les villes et campagnes sénégalaises et le rapportage régulier de cas de rage animale.

‘’L’espèce canine étant très prolifique et les chiens errants très mobiles, les populations se reconstituent très vite après les opérations d’empoisonnement. Donc, la méthode ne permet au mieux que de gérer des situations ponctuelles en sus des limites aux plans du bien-être animal et de l’éthique. Par conséquent, les autres volets relatifs à la lutte contre les dépôts sauvages d’ordures, la stérilisation des femelles, la castration des mâles et la sensibilisation, entre autres, doivent être intégrées dans le contrôle de la population des chiens errants’’, a expliqué la ministre.

Elle estime que dans un contexte de santé pour et par tous, les populations doivent être en première ligne dans ce combat contre la rage. ‘’Nous devons mettre à leur disposition toute l’information appropriée à cet effet, afin de les sensibiliser sur la maladie, les facteurs de risque, ainsi que sur la conduite à tenir en cas d’exposition à l’occasion de contact avec des animaux potentiellement enragés’’, a indiqué Aminata Mbengue Ndiaye.

Pour elle, la lutte contre la rage, pour être efficace et efficiente, doit reposer sur une approche multisectorielle avec un programme intégré précisant le rôle de chaque partie prenante. ‘’Ainsi, les ministères de la Santé, de la Justice, de l’Environnement, de la Gouvernance territoriale, de l’Education et de la Communication, constituent les départements stratégiques, avec lesquels nous devons travailler autour de programmes pertinents afin de mieux protéger nos populations contre cette redoutable maladie’’, a-t-elle fait valoir

Pour Cheikh Guèye, représentant la FAO à la cérémonie de célébration de cette journée mondiale de lutte contre la rage, son organisation est en première ligne dans ce combat en Afrique de l’Ouest et du Centre au cours de ces dernières années par le renforcement des capacités de diagnostic des laboratoires, la promotion d’approches et la fourniture d’outils et de matériaux normalisés pour contribuer aux politiques de lutte contre la rage, la participation aux campagnes de sensibilisation du public, etc.

‘’La vaccination des chiens, des populations exposées et des professionnels constitue un autre élément aussi important dans le contrôle de la rage. Au Sénégal, en 2016, dans le cadre de la mise en œuvre du Programme de sécurité sanitaire mondiale (GHSA), la FAO a accompagné la vaccination de 35 agents du ministère de l’Elevage et des Produits animales et dix agents du Laboratoire national de l’élevage et de recherche vétérinaires (LNERRV) contre la rage’’, a soutenu M. Diop, selon qui l’élimination de la rage exige une implication cohérente et durable avec une collaboration trans-sectorielle adossée à des systèmes robustes de gestion de la santé humaine et animale comme le démontre l’alliance forte entre les ministères en charge de l’Elevage et de la Santé du Sénégal.

Serigne Makhtar Fall

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