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Le potentiel | Congo-Kinshasa | 20/11/2018 | Lire l'article original
L'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) et ses partenaires se joignent à une nouvelle action, dirigée par certains pays, en lançant aujourd'hui une stratégie visant à intensifier la prévention, le traitement et accroître les investissements afin de protéger les personnes vulnérables d'une maladie mortelle.
Pour la seconde année consécutive, le rapport annuel produit par l'OMS met en évidence un pallier dans le nombre des personnes touchées par le paludisme : il y a eu en 2017 selon les estimations 219 millions de cas de paludisme, contre 217 millions l'année précédente. Mais auparavant, le nombre des personnes contractant la maladie avait baissé régulièrement, passant de 239 millions en 2010 à 214 millions en 2015. « Personne ne devrait mourir du paludisme. Mais le monde fait face à une nouvelle réalité : avec la stagnation des progrès, nous risquons de dilapider des années de travail, d'investissements et de succès dans la réduction du nombre des personnes souffrant de cette maladie », déplore le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l'OMS.
En 2017, environ 70% des cas de paludisme (151 millions) et des décès (274 000) se concentraient dans 11 pays: 10 en Afrique (Burkina Faso, Cameroun, Ghana, Mali, Mozambique, Niger, Nigéria, Ouganda, République démocratique du Congo et République-Unie de Tanzanie) plus l'Inde. Ces pays ont notifié 3,5 millions de cas de paludisme de plus en 2017 par rapport à l'année précédente, tandis qu'on a observé en Inde une baisse de la charge de morbidité.
Nonobstant des hausses marginales, ces dernières années dans la distribution et l'utilisation des moustiquaires imprégnées d'insecticide, principal moyen de prévention du paludisme, en Afrique subsaharienne, le rapport établit de grandes lacunes dans la couverture. En 2017, on estime que la moitié des personnes exposées au risque ne dormaient pas sous des moustiquaires imprégnées.
Par ailleurs, il y a moins d'habitations protégées par les pulvérisations intra domiciliaires à effet rémanent qu'avant et l'accès aux traitements préventifs protégeant les femmes enceintes et les enfants reste trop limité.
Une action à fort impact est nécessaire
Conformément à la vision stratégique de l'OMS d'intensifier les activités pour protéger la santé des populations, le nouveau plan d'action de l'OMS, mené par les pays, « D'une charge élevée à un fort impact » a été lancé pour aider les pays ayant le plus de cas et de décès par paludisme. Il fait suite à un appel lancé par le Dr Tedros à l'Assemblée mondiale de la Santé en mai 2018, demandant une nouvelle approche énergique pour relancer les progrès contre le paludisme.
Les objectifs fixés par la Stratégie technique mondiale de l'OMS de lutte contre le paludisme, 2016-2030 consistant à réduire d'au moins 40% la morbidité et la mortalité dues au paludisme d'ici 2020 ne sont pas en voie d'être atteints, ajoute le rapport. Ce dernier décrit quelques progrès. Le nombre de pays s'approchant de l'élimination continue de croître (46 en 2017 contre 37 en 2010), alors qu'en Chine et en El Salvador, où le paludisme a été longtemps endémique, aucune transmission locale n'a été signalée en 2017, ce qui prouve que des efforts intensifs, menés par les pays, peuvent réussir à réduire le risque auquel les populations sont confrontées.
Par Hervé Ntumba
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