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Cameroon tribune | Cameroun | 03/12/2018 | Lire l'article original
En 2018, le monde entier célèbre la trentième année dédiée à combattre la pandémie. Des décès sont toujours enregistrés, mais on note une nette régression de la prévalence. 30 ans d'un combat difficile contre le sida, fait de hauts et de bas. De 1988 à 2018, trois décennies ont défilé, mais la veille internationale contre le VIH reste permanente. Samedi dernier, en date du 1er décembre, le Cameroun s'est associé au reste du monde pour célébrer cette 31e journée de lutte, avec pour thème : « Connais ton statut ! ».
Pour le ministre de la Santé publique, André Mama Fouda qui présidait la cérémonie au siège de la Croix-rouge à Yaoundé, il est primordial de plaider pour une intensification des efforts afin d'éradiquer le sida à l'horizon 2030. « Nous avons obtenu des résultats encourageants avec une prévalence qui a baissé de près de 20% en six ans, passant de 4,3% en 2011 à 3,4% en 2017, une file sous traitement de 260 000 personnes en juin 2018, une prise en charge de qualité ayant réduit les décès annuels de 52 000 en 2010 à 28 000 en 2017 », reconnaît-il.
Des chiffres salutaires, mais d'après André Mama Fouda, le Cameroun est loin d'avoir gagné la guerre. Il est important de poursuivre la politique de décentralisation de la prise en charge dans toutes les formations sanitaires, d'étendre la dispensation communautaire des ARV, et de renforcer le dépistage ciblé. La prévention est l'arme secrète sur laquelle tous comptent. Elle passe notamment par un rapprochement vers les porteurs de l'épidémie comme les orphelins du sida, ou les plus vulnérables comme les jeunes, les travailleurs du sexe, etc. Le dépistage se révèle également un enjeu majeur. Dans toutes ces étapes, la participation de divers maillons de la chaîne de lutte contre le sida au Cameroun est indispensable. Samedi, nombre d'entre eux étaient présents. Au premier chef, Synergies africaines contre le sida et les souffrances, portée par la première dame, Mme Chantal Biya, ainsi que des partenaires tels que l'Onusida Cameroun et Savina Ammassari sa directrice pays, les ministres des Enseignements secondaires, Nalova Lyonga, de la Jeunesse et de l'Education civique, Mounouna Foutsou, les membres du Cercle des Amis du Cameroun , entre autres.
Le travail en équipe fournit des résultats probants. D'après Alain Sigfried Moukouri, qui représentait Jean Stéphane Biatcha, secrétaire exécutif de Synergies africaines, une enquête d'évaluation de l'impact du VIH sur la population au Cameroun publiée en juillet 2018 a confirmé la tendance à la baisse de la prévalence générale, estimée à 3,4%. De nombreuses activités n'ont cessé d'être menées par Synergies africaines et ses partenaires depuis sa création. Récemment, on peut citer parexemple le lancement en avril 2018 à Bertoua de la troisième étape de la phase pilote de formation des leaders socioprofessionnels dans le cadre du programme « Mon pari pour 2030 ». La campagne « Vacances sans sida », le renforcement des capacités des leaders associatifs, la distribution de milliers de préservatifs masculins et féminins sont des actions ayant marqué la présence active de Synergies africaines sur le terrain. La bataille se poursuit.
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