L'incidence de la maladie est en hausse dans les départements de la Likouala et de la Sangha, entre autres. Le gouvernement prévoit de renforcer les mesures afin de l'éradiquer. La 66e Journée mondiale des lépreux, célébrée le 27 janvier sur le thème « Tendons la main à ceux qui n'en ont plus », a été une occasion pour le Congo de faire le point de la situation de la maladie dans le pays en vue de l'éradiquer.

Sur l'ensemble des cas dépistés en 2018, 80% se sont révélés graves. « 35% de femmes, 7% d'enfants et 5% ont présenté des invalidités irréversibles », a précisé le coordonnateur national de lutte contre la lèpre, le Dr Axel Aloumba qui a, par ailleurs, souligné que le taux annuel est de 0.45% pour dix mille habitants. Les départements de la Likouala et de la Sangha demeurent très endémiques.

Le taux d'incidence est, en effet, de huit pour dix mille habitants pour le premier département et trois pour dix mille habitants pour le second. « Ces taux sont au-dessus du seuil de l'élimination fixé par l'Organisation mondiale de la santé », a indiqué le coordonnateur.

Représentant du gouvernement à cette cérémonie, le ministre de la Recherche scientifique et l'innovation technologique, Martin Parfait Aimé Coussoud-Mavoungou, a insisté sur la détermination de l'exécutif à éradiquer la lèpre, une des maladies tropicales négligées, tout en facilitant la réinsertion sociale des malades guéris qui sont parfois victimes de stigmatisation, de discrimination et de rejet social.

« Le traitement de la lèpre est gratuit et disponible chaque année », a rappelé le ministre, qui a réconforté les lépreux de l'hôpital Raymond-Poaty de Kinsoundi, en mettant à leur disposition un don à contenu divers et varié.

La lèpre, rappelons-le, est une maladie infectieuse chronique touchant les nerfs périphériques, la peau et les muqueuses. Provoquant des infirmités sévères, elle est endémique dans certains pays tropicaux.

« Le Congo est endémique avec les cas déclarés dans sept départements sur les douze que compte le pays », selon le Dr Axel Aloumba. Le renforcement de la prise en charge, la sensibilisation de la population et la coordination des opérations de lutte s'avèrent nécessaires pour vaincre cette maladie.

Par Rominique Makaya

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