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Le patriote | Côte d'Ivoire | 24/01/2019 | Lire l'article original
La généralisation progressive de la Couverture Maladie Universelle (CMU) démarre cette année. Mais pour plus d'efficacité dans le déploiement de cette phase et pour lever les derniers obstacles, la Primature, en collaboration avec la Caisse Nationale d'Assurance Maladie (CNAM), organise depuis hier, à Cocody, un atelier national sur l'opérationnalisation de la phase de généralisation progressive de la CMU. L'objectif essentiel de cette rencontre qui prend fin demain, est d'examiner toutes les actions nécessaires au démarrage effectif de la généralisation progressive de la CMU.
En clair, cet atelier permettra d'élaborer un plan d'exécution des actions nécessaires à l'effectivité de cette phase. Ces assises identifieront aussi la totalité de la population du secteur formel en activité et à la retraite ainsi que leurs ayants-droits. Le Premier ministre, chef du Gouvernement, Amadou Gon Coulibaly, qui a présidé cet atelier, a affirmé que l'urgence de l'effectivité d'un système de protection sociale contre la maladie au profit des populations est grande. Car selon lui, la détérioration des indicateurs sociaux en Côte d'Ivoire entamée avec les crises multiformes que la Cote d'Ivoire a traversées depuis les années 80, permet d'observer que l'espérance de vie à la naissance, a à peine augmenté de 55,7 ans en 1988 à 56 ans en 2012. Et que la forte croissance démographique est répercutée sur la précarité des conditions de vie des populations dont la moitié (49,9%) parmi lesquelles la population rurale représente 62,45 %, vivent en dessous du seuil de pauvreté en 2008.
A cela s'ajoute la dégradation de l'offre publique de soins qui a accompagné le faible taux d'utilisation des structures sanitaires. C'est dans ce contexte que le Chef de l'Etat a décidé d'assurer l'accès aux soins de santé à l'ensemble des populations ivoiriennes avec la mise en œuvre de la CMU. Dont la phase expérimentale a permis d'éprouver tous les mécanismes de gestion de cet outil de solidarité. « (...) La généralisation effective de la CMU est un pan essentiel du Programme social 2019-2020 du Gouvernement. Le président de la République, Alassane Ouattara, dans son message à la Nation, le 31 décembre dernier, a instruit son gouvernement de démarrer la généralisation progressive du système à partir de janvier 2019.
L'atelier vient notamment en réponse à cette instruction », a relevé le Premier ministre. Précisant qu'il reste convaincu qu'avec la contribution de tous, la CMU continuera son déploiement et permettra une bonne "redistribution des fruits de la croissance". « Cela est un gage d'équité sociale et c'est cela l'orientation fondamentale du "vivre ensemble" prôné par le président de la République », a-t-il fait remarquer. Avant d'exprimer sa gratitude à la Banque mondiale pour son implication dans la réussite de ce projet si cher au Président Ouattara.
Lors des travaux, le Conseiller spécial du Premier ministre en charge des questions de la CMU, Me Camara Adama, a relevé que la réussite de la généralisation progressive est un "impératif catégorique". « La CMU doit marcher », a-t-il insisté. Aussi a-t-il annoncé que les prélèvements des cotisations des travailleurs du secteur formel démarrent en fin avril 2019 avec un effectif de 1,3 million. Quant à l'administrateur général du Groupe Snedai, Stéphane Abinan, il a fait une présentation de l'approche sur le croisement des données. Selon lui, ce croisement des fichiers avec l'ONI permettra de booster les enrôlements.
Par Anzoumana Cisse
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