L’intersyndicale des travailleurs de la santé de l’hôpital pour enfants Albert Royer dénonce « l’incapacité managériale » de la direction générale. Son coordonnateur, Yaya Diédhiou, a tiré, hier, la sonnette d’alarme au cours d’un sit-in tenu dans les locaux de la structure.

L’intersyndicale des travailleurs de la santé de l’hôpital pour enfants Albert Royer déroule son plan d’action. Après le port de brassards rouges du 2 juillet 2019, elle a organisé, hier, un sit-in suivi d’un point de presse. « Il n’y a plus d’intrants et de réactifs. Le laboratoire et la radio qui constituent les poumons de l’hôpital tombent toujours en panne. La chirurgie n’opère presque plus et l’Ipm ne fonctionne pas », a énuméré Yaya Diédhiou, coordonnateur de l’intersyndicale. Il a aussi relevé les arriérés de cotisations à verser aux institutions sociales (Ipres et Caisse de sécurité sociale).

L’intersyndicale a, en outre, exigé l’augmentation des primes des heures supplémentaires, la création d’un service social pour le personnel, le recrutement et la revalorisation des contrats des vacataires... « C’est inadmissible qu’un hôpital de niveau 3 manque de tout. Aujourd’hui, des malades programmés depuis plus de 2 ans courent toujours derrière une opération. Les ruptures de médicaments sont devenues une règle. Aucun bilan d’urgence ne peut se faire à Albert Royer malgré qu’il reçoive, chaque année, sa dotation de l’Etat », s’est désole le responsable syndical. Dès lors, il a invité l’administration à mettre en avant l’intérêt du malade au lieu « d’investir, de manière soutenue, dans la réfection des bâtiments ». Outre les difficultés d’ordre logistique, Yaya Diédhiou a dénoncé le management de l’administration d’Albert Royer. « 80 % du personnel sont des vacataires. Ils ont pour la plupart les mêmes diplômes que nous. Malgré tout, ils vivent un calvaire qui dépasse l’entendement. D’où l’intérêt de revaloriser leur statut et contrat de travail », a-t-il dit tout en réaffirmant l’engagement de l’organisation à poursuivre son plan d’action jusqu’à la résolution totale de la plateforme revendicative.

La direction de l’établissement rejette tout en bloc

Dans un document remis à la presse, l’administration a apporté des réponses aux nombreuses interpellations des syndicalistes. « Le laboratoire fonctionne. Seulement, il est confronté à quelques ruptures de consommables liées à l’élaboration du cahier des charges », a-t-on indiqué dans le document. S’agissant de la radio, la direction a confirmé sa panne. Toutefois, elle a rappelé l’octroi d’une nouvelle « table os poumon » par le ministre de la Santé et la dotation de deux appareils d’échographie. Les autorités de l’hôpital ont d’ailleurs précisé que la capacité d’accueil du service de la chirurgie est passée de 2 à 4 blocs opératoires.

T. SANE

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