Accès aux sites pays
BENIN
BURKINA FASO
CAMEROUN
CENTRAFRIQUE
CONGO
COTE D'IVOIRE
GABON
GUINEE
MADAGASCAR
MALI
R.D. CONGO
SENEGAL
TOGO
Le Faso | Burkina Faso | 21/10/2019 | Lire l'article original
Le Centre National de Recherche Scientifique et Technologique du Burkina (CNRST) et l’Institut de modélisation des Maladies (IDM) basé aux Etats-Unis ont officiellement lancé, ce 21 octobre 2019 à Ouagadougou, la plateforme électronique de détermination et de codification des causes médicales de décès au Burkina. La plateforme est baptisée « Easy Va ».
« Easy Va » est la dernière trouvaille de l’Institut de recherche clinique de Nanoro avec l’appui de l’Institut de modélisation des maladies (IDM). Elle intervient dans un contexte où les informations sur les causes de décès sont limitées au Burkina. Selon les chiffres du CNRST, au Burkina, 65% des décès ont toujours lieu à domicile, et seuls 1/3 des décès sont enregistrés.
« Easy VA » (Easy verbal autopsy), qui peut se traduire par « plateforme de facilitation des autopsies verbales », est une première du genre dans le monde de la recherche des causes de décès. L’outil s’adresse aux médecins au niveau des systèmes de santé et à tous les médecins qui travaillent dans les hôpitaux.
Dans la pratique, le dispositif comprend un guide méthodologique, des questions simples, un système de classification des causes de décès et des algorithmes administrés aux populations par le médecin. Selon les informations recueillies, les maladies sont classées par degrés (1 à 10) conformément à la Classification Internationale sur les Maladies (CIM) de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS).
C’est la première fois qu’un tel outil vient pour combiner les expertises du médecin et les algorithmes en informatique, souligne Dr André Lin Ouédraogo, responsable de projet à l’IDM. La plateforme devra permettre de recenser les causes médicales de décès et de permettre une codification et classification des pathologies entraînant le plus de morts au Burkina.
Outre cela, les chercheurs se réjouissent de la praticité du nouveau dispositif. « C’est un outil électronique qui permet d’accélérer la collecte des données sur les causes de mortalité parce que sur les méthodes traditionnelles, il était très laborieux pour les médecins de collecter les données. Où que tu sois, tu peux cliquer là-dessus et suivre les procédures de l’OMS pour découvrir les causes de décès », a détaillé Dr André Lin Ouédraogo. Et de renchérir que ces données peuvent être téléchargées et analysées en vue de l’adoption de politiques publiques.
En effet, « ce type d’information est important pour les décideurs au niveau du ministère de la Recherche scientifique et de l’Innovation et au ministère de la Santé pour faire des prévisions et des allocations de ressources parce que c’est bon de savoir quelles sont les causes des décès et de pouvoir lever ces contraintes », a expliqué Dr Robert Nébié, délégué général du CNRST.
Des données fiables …
Une innovation de plus dans le domaine de la santé, et le délégué général du CNRST rassure de la fiabilité du processus. « Nous sommes à l’heure du numérique et aussi bien dans le domaine de la recherche que du développement, il faut pouvoir maîtriser les statistiques pour avancer. Cette plateforme, si elle est bien mise en œuvre, et les gens formés à bien la maîtriser, permettra (…) d’orienter les choses », se réjouit Dr Nébié.
En rappel, la première version de la plateforme avait été formulée en 2007. Puis, elle sera améliorée en 2016 avant d’être officiellement lancée en 2019.
Mariam Ouédraogo
Restez informés : recevez, chaque mercredi, la revue de presse de Santé tropicale. Inscriptions
Ce contenu gratuit vous est destiné :
Adresse
Téléphone
Contactez-nous
Actualités
Articles médicaux