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Gabon Review | Gabon | 03/06/2020 | Lire l'article original
Soupçonnée par les autorités équato-guinéennes de «falsifier» les chiffres liés au nombre de personnes contaminées par le Covid-19, Dr Triphonie Nkurunziza, Représentante de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), est priée depuis quelques jours de quitter le pays. Une lettre dans ce sens a été adressée par le gouvernement à son employeur.
En Guinée équatoriale, le gouvernement et la représentation de l'OMS sont difficilement parvenus à se mettre d'accord sur les chiffres actuels portant à 1 306 le nombre de cas confirmés de Covid-19, dont 200 guérisons et 12 décès liés à la maladie. Les rapports entre les deux parties étaient si compliqués ces derniers jours que les autorités équato-guinéennes appellent désormais l'organisation onusienne à mettre un terme aux fonctions de sa représentante dans leur pays et à «veiller immédiatement à son départ de Malabo». Le ministère des Affaires étrangères et de la Coopération de la Guinée équatoriale en a officiellement fait la demande le 26 mai dernier, à travers un procès-verbal, selon l'AFP.
Ancienne ministre en charge de la Lutte contre le Sida au Burundi, Dr Triphonie Nkurunziza qui n'a pas encore quitté Malabo faute d'avion, est accusée par le gouvernement équato-guinéen d'avoir «falsifié les données de personnes contaminées» par le Covid-19. Le vendredi 29 mai, devant le Sénat, le Premier ministre équato-guinéen Pascual Obama Asué a d'ailleurs déclaré : «Nous n'avons pas de problème avec l'OMS, nous avons un problème avec la représentante de l'OMS à Malabo.» Ces propos ont été retransmis par la télévision d'État.
Cette éviction programmée de la Représentante résidante de l'OMS en Guinée équatoriale est un coup dur pour l'organisation dont le représentant et trois de ses experts ont été expulsés en mai du Burundi. Si le gouvernement burundais n'a pas donné de raison jusque-là, il n'empêche que depuis le début de la pandémie du Covid-19, l'organisation essuie de vives critiques quant à sa gestion de la crise sanitaire aussi bien en Afrique que sur d'autres continents. Les États-Unis qui l'accusent d'avoir fait preuve de négligence notamment vis-à-vis de la Chine d'où est parti le virus ont décidé, fin mai, de quitter l'organisation. Le pays en est le plus gros contributeur.
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