Accès aux sites pays BENIN BURKINA FASO CAMEROUN CENTRAFRIQUE CONGO COTE D'IVOIRE GABON
GUINEE MADAGASCAR MALI R.D. CONGO SENEGAL TOGO
OMS | Congo-Brazzaville | 14/08/2020 | Lire l'article original
L'Organe international de contrôle des stupéfiants (OICS), l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) et l'Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC) appellent les gouvernements à faire correspondre les achats et l'approvisionnement concernant les médicaments placés sous contrôle international aux besoins des patients atteints de la COVID-19 ou d'autres maladies.
Il faut garantir l'accès aux médicaments placés sous contrôle, par exemple les sédatifs et les analgésiques utilisés pour les intubations dans le cadre de la prise en charge des patients atteints de COVID-19. Les patients qui ne sont pas atteints de COVID-19 ont aussi besoin de médicaments placés sous contrôle pour la prise en charge de la douleur et les soins palliatifs, les soins chirurgicaux et l'anesthésie, les troubles mentaux et neurologiques, ainsi que pour le traitement des troubles liés à la consommation de drogues.
Il ne faut pas oublier les patients qui ont besoin de médicaments placés sous contrôle pour la prise en charge de ces maladies. Avant la pandémie de COVID-19, ces patients avaient déjà des difficultés à accéder aux médicaments placés sous contrôle. La pandémie de COVID-19 a entraîné de nouvelles interruptions de la chaîne d'approvisionnement en médicaments, et il ne faut surtout pas oublier ou négliger l'accès aux services de santé et aux médicaments essentiels pendant cette pandémie.
Alors que la pandémie touche de plus en plus les pays où les ressources disponibles pour les infrastructures et les services de santé sont insuffisantes, il est impératif, du point de vue éthique, que toutes les personnes, dans tous les pays, puissent accéder aux médicaments essentiels, y compris les médicaments placés sous contrôle international.
Les gouvernements doivent veiller à ce que des médicaments placés sous contrôle international, de qualité garantie, soient disponibles en quantités suffisantes et abordables pour les personnes qui reçoivent des soins médicaux. Pendant toute la durée de la pandémie et une fois passée la phase aiguë de la surcharge qui pèse sur l'infrastructure de soins, les gouvernements doivent absolument coopérer pour qu'aucun pays, aucune région, aucun district, aucune ville ni aucun patient ne soit laissé pour compte. Les autorités nationales compétentes, les fabricants, les fournisseurs et les distributeurs jouent un rôle crucial en veillant à ce que les médicaments placés sous contrôle international nécessaires d'urgence pour des traitements médicaux soient disponibles à l'intérieur et au-delà des frontières nationales. La chaîne d'approvisionnement est le fondement de soins médicaux de qualité car, en l'absence d'approvisionnement en articles nécessaires, y compris les médicaments essentiels placés sous contrôle, les patients souffriront.
Il est rappelé aux gouvernements que, dans les situations d'urgence aiguë, il est possible, en vertu des conventions internationales relatives au contrôle des drogues, d'appliquer des procédures de contrôle simplifiées pour l'exportation, le transport et la fourniture de produits à usage médical contenant des substances placées sous contrôle, en particulier dans les cas où les autorités compétentes des pays importateurs ne peuvent pas mettre en oeuvre toutes leurs capacités. Les autorités nationales compétentes peuvent autoriser l'exportation de médicaments contenant des stupéfiants et/ou des substances psychotropes vers les zones touchées, même en l'absence des autorisations et/ou des cotations correspondantes pour l'importation.
Il n'est pas nécessaire d'inclure les livraisons urgentes dans les cotations concernant les pays destinataires touchés par des situations d'urgence. Dans la mesure du possible, les autorités nationales compétentes sont également encouragées à délivrer des autorisations électroniques d'importation et d'exportation à l'aide du Système international d'autorisation des importations et des exportations (I2ES) de l'OICS et du Système électronique d'échange de notifications préalables à l'exportation (PEN Online) et à indiquer les mesures d'urgence connexes dans le forum prévu à cet effet.
Les pays doivent assouplir les restrictions relatives aux transports appliquées dans le cadre de la COVID-19 pour les médicaments placés sous contrôle et envisager de produire localement lorsque cela est possible, afin de faire face aux pics de demande liés à la COVID-19.
Pour aider les pays qui s'efforcent de trouver des solutions au manque de médicaments placés sous contrôle et aux difficultés pour y accéder, les 3 organisations proposent les documents d'assistance technique et d'appui suivants :
Le travail des médecins, du personnel infirmier et des professionnels de la santé en général, qui fournissent des traitements et prodiguent des soins aux personnes, y compris aux plus vulnérables, doit être soutenu et des médicaments sûrs et efficaces doivent toujours être disponibles, accessibles et abordables pour les personnes qui en ont besoin.
L'OICS, l'OMS et l'ONUDC sont déterminés à poursuivre leur collaboration pour résoudre ce problème crucial et, ensemble, ils redoubleront d'efforts pour coopérer avec d'autres partenaires et intensifier la sensibilisation et l'assistance technique aux pays en vue d'améliorer l'accès aux médicaments placés sous contrôle pendant la pandémie de COVID-19 et de lever autant que possible les obstacles afin que les patients atteints de COVID-19 ou d'autres maladies qui ont besoin de médicaments placés sous contrôle international y aient accès.
Restez informés : recevez, chaque mercredi, la revue de presse de Santé tropicale. Inscriptions
Ce contenu gratuit vous est destiné :
Adresse
Téléphone
Contactez-nous
Actualités
Articles médicaux