C'est un choc. Cette phrase est de la responsable des situations d'urgence à l'OMS, Catherine Smallwoog, prononcée lors d'une interview accordée au quotidien français le Parisien. A l'entendre, des vagues de coronavirus vont se succéder jusqu'à la découverte éventuelle d'un vaccin efficace. C'est une douche froide.

Alors que la seconde vague de l'épidémie de coronavirus poursuit sa propagation, notamment à travers l'Europe, obligeant les pays à instaurer un reconfinement en vue de contenir la circulation du virus, la question qui revient souvent est la suivante : A quand la fin de la crise de coronavirus ? «Cela ne se compte pas en semaines ni en mois mais plutôt en années! Là encore, ça dépendra du vaccin, s'il est efficace et pour combien de temps. Jusqu'à son arrivée, les vagues continueront de se succéder. (...) Une chose est sûre, le virus est avec nous pour toujours», a expliqué Catherine Smallwood, la responsable des situations d'urgence à l'Organisation mondiale de la santé (OMS) Europe à nos confrères du Parisien.

Invité par le Premier ministre français, le président du groupe Les Républicains à l'Assemblée nationale, Damien Abad, s'est également confié au Parisien, en ces termes : «Olivier Véran [ministre de la Santé] avait parlé de la possibilité d'une troisième vague». Une possibilité de plus en plus soutenue par des membres du gouvernement. Catherine Smallwood, qui était reçue par le Parisien, a évoqué l'évolution de la situation sanitaire. A l'en croire, le relâchement de cet été a favorisé l'accélération de l'épidémie. Les pays ayant à nouveau autorisé des voyages, ainsi que la réouverture des bars et restaurants.
Des gestes de barrières auraient été également moins respectés, d'après elle.

Catherine Smallwood appelle à « s'inventer un nouveau normal» pour vivre en permanence avec le virus, un « ennemi redoutable». Elle a également évoqué la vaccination contre la SARS-CoV-2, convaincue qu'il existe peu de chances qu'un vaccin soit disponible dans les prochains mois. Et « même quand on l'aura, il faudra du temps pour qu'il soit accessible à la population et les premiers immunisés seront les plus vulnérables. Pendant cette période qui pouraait être longue, le virus, lui, continuera à circuler», a-t-elle déploré. Les jours meilleurs sont derrière nous. Personne n'est à même de se projeter entre les dégâts économiques, sanitaires et collatéraux sur le bien-être et la santé mentale.

Nul ne peut non plus dire combien de temps nous pourrions tenir, à long terme, face à des confinements successifs. Malgré le fait que la deuxième vague de l'épidémie de Covid-19 a déjà provoqué plus de 1,2 million de decès dans le monde et plus de 46,5 millions de cas, plusieurs pays européens ont imposé de nouvelles mesures, moins strictes cependant qu'au printemps, comme l'Allemagne et la Belgique, et ce, malgré une contestation croissante de la population. On tend vers une crise économique durable. La situation est devenue de plus en plus anxiogène.

Noël Ndong

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