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Covid-19 au Sénégal : le spectre d'une seconde vague !

Le soleil | Sénégal | 04/12/2020 | Lire l'article original

Le Sénégal a enregistré, vendredi, 80 cas positifs au Coronavirus, dont 47 issus de la transmission communautaires. Une première depuis plus de 2 mois. Ce chiffre alarmant confirme la tendance haussière notée, depuis quelques jours, et qui a poussé les autorités sénégalaises, le chef de l'Etat en premier, à mettre en garde contre une deuxième vague de Covid-19. Ce, alors que certains commençaient à théoriser l'immunité collective. Que s'est-il donc passé ? Lesoleil.sn a donné la parole à des spécialistes pour un diagnostic de la situation sanitaire.

C'est le président de la République Macky Sall, lui-même, qui a tiré la sonnette d'alarme. « La bataille n'est pas tout à fait gagnée », s'inquiétait-il, jeudi 26 novembre dernier au cours de la cérémonie du Forum du numérique. Pour le chef de l'Etat, une éventuelle seconde vague de Covid-19 serait « insupportable pour l'économie du pays ».

Ce, alors que le Sénégal a l'un des taux de létalité le plus faible au monde. Le chef de l'Etat rappelait au respect strict des mesures barrières pour freiner la propagation des cas communautaires puisque « le virus est parmi des citoyens inconscients qui sont porteurs et qui le propagent ».

Quelques jours plus tard, le Professeur Souleymane Mboup, épidémiologiste, vient confirmer le chef de l'Etat. « Nous devons envisager sérieusement une seconde vague de l'épidémie de coronavirus », alertait le président de l'Institut de recherche en santé, de surveillance épidémiologique et de formation (Iressef). Le scientifique a conforté une telle éventualité en se fondant sur le mouvement des populations qui arrivent parfois avec de « faux tests », la circulation du virus dans la sous-région et le début d'une seconde vague dans certains pays d'Afrique.

El Hadj Seydou Mbaye, virologue : « la situation risque de se compliquer »

Des sorties faites par deux grandes personnalités au moment où la tendance des nouveaux cas de coronavirus a considérablement haussé au Sénégal, avec 20 à 80 cas positifs quotidiens, contre une dizaine les dernières semaines, selon les derniers bilans journaliers rapportés par les services du ministère de la Santé et de l'Action publique.

PhD en biologie et pathologies humaines et membre imminent de la Société mondiale de virologie (Wsv, en anglais), El Hadj Seydou Mbaye, virologue établi à New York (Etats-Unis), s'est voulu clair : « si on continue ce ratio, environ 200 000 personnes vont d'abord périr de la Covid-19 », pour ensuite espérer atteindre le pic. « La situation risque de se compliquer davantage ! Le nombre de morts va augmenter d'ici quelques mois », a continué d'alerter ce membre du groupe de travail international BCNet du Centre international de recherche sur le cancer (Circ) de l'Organisation mondiale de la santé (Oms).

Brandissant, en effet, des données statistiques, et en se basant sur des considérations virologiques, il soutient que pour espérer une diminution drastique des cas positifs, il faut que 60 % (environ 10 millions de personnes) de la population sénégalaise soient infectées. Car, d'après le virologue, notre pays ne dispose pas d'un équipement sanitaire adéquat pour mieux cerner le virus et le stopper, au cas où il serait contaminé.

Dr. Alioune Mbacké : « Il n'y a pas de deuxième vague »

De son côté, le Dr Alioune Mbacké, spécialiste en santé publique, appelle à la « prudence » parce que, confie-t-il à Lesoleil.sn, le taux de positivité reste encore un indicateur fiable. « Si on augmente les tests, parallèlement les cas augmentent, mais si le taux de positivité ne varie pas trop, cela veut dire qu'il ne se passe pas grand-chose. Par contre, si ce taux augmente de manière significative, on pourra se dire que les choses se compliquent », a-t-il expliqué.

Le médecin-chef adjoint du district sanitaire de Richard-Toll reconnaît, toutefois, que le constat est général. « On a remarqué une réelle augmentation des cas en Occident, que ça soit en Europe, aux Etats-Unis et, rappelons-nous, les frontières sont rouvertes, les gens sont en train de voyager, même s'il y a des tests », ajoute le spécialiste en santé publique, qui pointe, dans le même sillage, des cas de trafic notés dans ces tests.

Mais, selon lui, « il n'y a pas de deuxième vague ». Parce que, persiste-t-il, « le nombre de cas avait baissé, juste parce qu'une réalité, on avait fermé les frontières, maintenant que tout est ouvert, on constate un retour massif d'émigrés du fait du froid dans leurs pays d'accueil ».

Covid-19 et épidémie de grippe

A cet effet, cet ancien membre du Comité d'alerte et de prévention du précédent Grand Magal de Touba a invité les autorités à renforcer les mesures barrières tout en attendant la disponibilité des vaccins anti-Covid-19. Il rappelle, d'ailleurs, que beaucoup de pays vont commencer à se vacciner dès la semaine prochaine et que normalement, d'ici mars ou avril, les pays sous-développés devraient disposer de leurs stocks.

« Mais on espère qu'après la vaccination, tout cela sera un mauvais souvenir, si, bien entendu, il n'y a pas une mutation du virus qui va changer de capital génétique. Et cela pourra être compliqué si l'on sait que le vaccin ne sera pas assez efficace. C'est d'ailleurs le cas avec la grippe qui mute à tout moment, ce qui fait qu'elle est difficile à maîtriser », prévient Dr. Alioune Mbacké.

Allant plus loin, il s'interroge sur « l'efficacité » des tests Covid-19 en cours. « Détectent-ils réellement le virus du Coronavirus ou celui de la grippe ? Il faut faire attention, parce que c'est une période où partout dans le monde, il y a des épidémies de grippe », prévient-il.

Théorie d'une « immunité collective »

Quoi qu'il en soit, la situation actuelle va à contre-courant de l'hypothèse de l'immunité collective au Sénégal. Ce, suite à la célébration, fin juillet, la Tabaski et, deux mois après, le Magal et puis le Gamou, d'autres grandes fêtes musulmanes brassant les foules. Car, ces rassemblements n'ont pas déclenché de vagues de contamination, et c'est donc « peut-être la question de l'immunité qu'il faut mettre en avant », analysait le Dr Abdoulaye Bousso.

« On se rend bien compte qu'en Afrique en général et au Sénégal en particulier, on n'a pas les morts qu'on aurait dû avoir », confirme un spécialiste de terrain, Massamba Sassoum Diop, président de l'organisation SOS Médecins Sénégal. L'urgentiste avance qu'une « immunité croisée » a vu le jour au Sénégal. Il l'explique par les infections respiratoires qui sévissent régulièrement à travers la population en mai-juin et septembre, périodes où les climatisations tournent au maximum.

Abdoulaye Diouf Sarr : « Notre arme la plus importante, c'est le respect du port du masque »

Face au regain des cas de contamination de la Covid-19 au Sénégal, le ministre de la Santé et de l'Action sociale pense que pour venir à bout de la pandémie, il faut « absolument » le strict respect de l'arrêté du ministère de l'Intérieur sur les mesures barrières. « A ce niveau-là, annonce Abdoulaye Diouf Sarr, des mesures seront prises pour que cet arrêté, qui est en vigueur jusqu'au 5 janvier (2021), soit respecté ».

S'exprimant, jeudi, en marge de la réunion d'urgence du Comité national de gestion des épidémies (Cnge), le ministre Diouf Sarr a invité tout le pays à être débout pour que ces mesures barrières entrent dans la routine des Sénégalais. « Il s'agit du port systématique et du masque dans les transports. Notre arme la plus importante, c'est le respect du port du masque, parce qu'on a dit qu'il faut vivre avec le virus, l'idée c'était également de ne pas le transmettre à l'autre », rappelle-t-il.

Pour ce qui est de l'éventuel retour du couvre-feu, Abdoulaye Diouf Sarr souhaite ne pas en arriver là. « Nous ne souhaitons pas pour l'instant instaurer le couvre-feu, nous estimons qu'il faut prendre toutes les dispositions et que les Sénégalais, de par le respect des arrêtés du ministère de l'Intérieur, ont les moyens de ne pas en arriver là », indique-t-il.

Pour rappel, depuis le 2 mars dernier le Sénégal a enregistré 16 297 cas dont 15 707 guéris, 336 décédés et 251 patients sous traitement.

Salla GUEYE

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