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Revue de presse de Santé tropicale

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Génétique - Ambroise Wonkam souligne l'intérêt majeur pour l'Afrique de « séquencer plus des personnes d'origine africaine »

Les dépêches de Brazzaville | Congo-Brazzaville | 31/03/2021 | Lire l'article original

Ambroise Wonkam est professeur de génétique médicale à l'université du Cap, en Afrique du Sud et président de la Société africaine de génétique humaine. Il envisage de lancer un projet inhabituel et inégalé en Afrique. Il s'agit du séquençage de l'ADN de trois millions d'Africains, en dix ans, dont le coût est de plusieurs milliards de dollars. Il serait financé surtout par les États africains. L'annonce a été faite sur Radio France Internationale.

A travers l'intervention du professeur Ambroise Wonkam, on sait désormais que 80 % des maladies rares ont une origine génétique. L'enseignement dévoile les raisons du séquençage des Africains: connaître mieux leur code génétique.

Les raisons du séquençage d'un maximum d'Africains

1- «Séquencer plus de personnes d'origine africaine a un intérêt majeur pour l'Afrique et pour le monde. On sait que nous sommes tous Africains. Le premier être humain est né en Afrique. Il colonise l'Europe et l'Asie. Et c'est seulement une petite proportion des humains qui ont quitté le continent, l'immense majorité est restée sur le continent. Cela veut dire que la majorité des variations que nous avons dans notre code génétique n'a jamais quitté le continent», a déclaré Ambroise Wonkam.

2- La deuxième raison est écologique. Elle est due à la nature du continent africain d'un point de vue géographique. « Il est orienté Nord et Sud, contrairement aux continents européen et asiatique qui sont orientés horizontalement. Et l'axe Nord-Sud du continent africain signifie qu'on a le climat méditerranéen, on a un climat tropical au milieu du continent africain. Et cette variabilité écologique est associée à une variabilité d'infections, une variabilité de produits alimentaires, une variabilité de conditions environnementales qui mettent la pression sur le génome humain au fil des 300 000 années d'histoire du génome africain», a-t-il révélé. Il cite, par exemple, la présence de la malaria qui, au milieu du continent, a fait que le variant génétique qui est responsable de drépanocytose soit nettement plus fréquent sur le continent que sur d'autres régions du monde. Une variabilité écologique, qui fait que le continent ait un endroit particulier pour étudier le variant du génome humain qui impacte la santé et la maladie chez tous les humains, selon lui. Seulement 2% des codes génétiques actuellement étudiés sont africains. Il y a deux ans, 910 personnes venant des Caraïbes d'origine africaine, ont été séquencées :10% de leur contenu génétique n'existait pas dans les bases de référence utilisées en génétique. Ce qui veut dire que les données actuelles de la recherche scientifique appliquée à la médecine ne sont pas toujours pertinent pour la population d'origine africaine, d'où le «besoin de corriger».

Les enseignements à attendre de son étude

«Le premier enseignement, c'est déjà raconter l'histoire de l'homme, raconter l'histoire de l'humanité en utilisant les informations génétiques pour comprendre mieux d'où on vient, comprendre pourquoi et comment, quand l'homme a quitté le continent pour s'installer sur le continent européen ou asiatique, comprendre s'il y a eu des retours. Nous avons des indices qu'il y a eu des retours du continent européen vers le continent africain», a-t-il expliqué. L'intérêt étant de comprendre» l'impact direct sur la façon dont nous manageons la santé et la maladie». Il a pris l'exemple de l'intolérance au lactose dans les populations qui parlent les langues bantoues que dans les populations européennes, à l'exception des populations Fulani. Le deuxième bénéfice direct selon lui, «c'est un bénéfice sur la santé. Nous sommes convaincus par nos travaux qu'en étudiant la population africaine, on va découvrir de plus en plus de nouveaux gènes associés à certaines maladies, y compris les cancers et de développer des traitements pour ces cancers-là».

La question du financement du projet

Pour chaque individu inclus dans le programme, le projet aura besoin de 1 500 dollars, incluant le coût du séquençage, la collecte de données épidémiologiques de base, le coût du stockage et de l'analyse, explique le professeur Ambroise Wonkam. Le projet prendra au minimum 10 ans et va requérir autour de 4 milliards de dollars. «C'est une chose qu'il faut faire d'un point de vue de la connaissance», ditil, rappelant l'importance de la génomique, par exemple, dans la gestion de l'épidémie de la Covid-19. « Si par exemple, il n'y avait pas le séquençage du virus, on n'aurait jamais découvert le variant en Afrique du Sud, qui a permis de changer radicalement la prise en charge de l'épidémie», a-t-il rappelé. «L'impact d'un tel projet ne serait pas seulement la connaissance des variants génétiques pour les pathologies génétiques, mais aussi leur impact sur les pathologies infectieuses», a-t-il ajouté.

Noël Ndong

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