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Sud Quotidien | Sénégal | 15/04/2021 | Lire l'article original
Selon le docteur Papa Soulèye Sow, interne des hôpitaux, les accidents domestiques chez l'enfant de 1 à 4 ans ont connu une augmentation nette durant la période de covid19 à l'hôpital d'enfants Albert Royer de Fann. Une situation qui peut être liée au confinement. Et le centre anti poison de renseigner que dans plus de 60 % des cas, les situations sont gérées par les centres antipoison (CAP) et les enfants ne nécessitent pas de consultation médicale.
Les accidents domestiques surviennent fréquemment dans les maisons chez les enfants à bas âge. Au niveau des hôpitaux, il ne se passe pas une semaine sans qu'un enfant soit admis aux urgences pour une prise en charge. Selon les professionnels de santé à Albert Royer et du centre antipoison, la majorité des accidents peut être évitée. Il faut juste une surveillance des enfants et mettre l'accent sur la communication. D'où l'importance de cette communication qui sonne comme une alerte afin d'amoindrir les risques d'accidents domestiques chez les tout petits. Ainsi dans une étude de la période du 1er octobre 2020 au 31 juillet 2020, 73 cas d'accidents domestiques ont été enregistrés dont 70 hospitalisés au sein de l'hôpital d'enfants de Fann.
Selon le docteur Papa Souleye Sow de l'hôpital d'enfants Albert Royer de Fann, la prévalence a connu une hausse pendant la période de coronavirus passant de 16 à 54. «La prédominance des produits caustiques est liée à leur fréquence d'utilisation pour les tâches ménagères et le manque de surveillance est le principal favorisant», a-t-il renseigné.
Pour l'hôpital Fann, les produits caustiques avec 32 malades reçus aux urgences représentent 45,71%, 13 sont victimes de pétrole ou dérivés 18,57%, 12 de médicaments 17,14%, 7 de pesticides ou raticides 10,00% et 6 non identifiés 8,50%. Parmi les produits caustiques, l'eau de javel dans toutes ses formes, grains dilués ou dans sa forme liquide a été consommée par la majorité des patients internés, selon le docteur Papa Soulèye Sow.
Et le professeur Mamadou Fall du centre antipoison de Fann de renchérir que même si la majorité des intoxications accidentelles sont bénignes et le plus souvent asymptomatiques, il est important de se rapprocher des structures de santé afin d'éviter des complications. «Dans plus de 60 % des cas, les situations sont gérées par les centres antipoison (CAP) et les enfants ne nécessitent pas de consultation médicale», a-t-il déclaré.
Et de poursuivre : «des enfants peuvent développer des symptômes d'installation rapide comme le coma, agitation, tachycardie, trouble du rythme, dépression respiratoire, hypo ou hyperthermie. Une situation qui urge une prise en charge dans les structures sanitaires ou centre spécialisé de prise en charge». Il est déconseillé d'administrer à la victime du lait ou de la faire vomir de force.
Selon les professionnels de la santé, la conduite à tenir est de se rapprocher des structures de soins pour un lavage gastrique. Pour rappel, 45 000 enfants meurent chaque année des suites d'intoxications accidentelles. Selon le professeur Fall du centre antipoison, ils représentent la seconde cause d'accidents de la vie courante chez l'enfant après les traumatismes.
Denise ZAROUR MEDANG
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