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Revue de presse de Santé tropicale

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Accès aux soins de santé au Burkina Faso : Le RAME dresse l'état des lieux

Le Faso | Burkina Faso | 22/04/2021 | Lire l'article original

Dans le souci d'influencer les politiques publiques de santé pour un accès équitable des populations à des soins de santé de qualité, le Réseau accès aux médicaments essentiels (RAME) a mis en place un dispositif de veille citoyenne dénommé « Observatoire citoyen sur l'accès aux services de santé (OCASS) » qui couvre tout le territoire national. Afin de livrer les résultats de cette veille et interpeler les différentes autorités pour corriger les dysfonctionnements, les responsables du réseau ont animé à ce sujet une conférence de presse, le jeudi 22 avril 2021 à Ouagadougou.

Le réseau accès aux médicaments essentiels (RAME) met en œuvre, en collaboration avec d'autres organisations de la société civile, un dispositif de veille dénommé « observatoire citoyen sur l'accès aux services de santé (OCASS) ». Ce dispositif communautaire et citoyen permet de collecter les dysfonctionnements et les bonnes pratiques dans les centres de santé. Le dispositif couvre tous les 70 districts sanitaires du Burkina Faso, grâce aux financements combinés de plusieurs partenaires dont le fonds mondial à travers la subvention Palu/RSS, et Expertise France par le canal de l'initiative 5% (I5PC).

Afin de permettre aux décideurs à tous les niveaux d'avoir une situation des évidences produites par la veille, le RAME a entrepris depuis 2019 de publier un rapport annuel qui donne la situation des observations des usagers et des prestataires sur l'offre de soins dans les formations sanitaires. Pour ce faire, chaque trimestre, des rapports sont élaborés et diffusés avec les données fournies par les points focaux sur les différentes thématiques de suivi.

Ainsi pour l'année 2020, le rapport alternatif de veille citoyen a pu collecter les informations dans 1196 formations sanitaires, réparties dans 58 districts sanitaires des 13 régions, auprès de 10699 usagers des services de santé et 738 responsables de formations sanitaires interviewés.

Constats positifs

Pour Apolline Soulama, présidente du conseil d'administration du RAME, la collecte des données permet de relever qu'il y a des points positifs et négatifs. Ainsi sur l'aspect positif, pour Mme Soulama, on retient la bonne appréciation de l'accueil des usagers dans les centres de santé, une bonne appréciation du temps d'attente, une bonne confirmation des cas de paludisme à l'aide de test de diagnostic, une bonne disponibilité des boites à image et des sacs au niveau des ASBC.

De ces constats positifs qui encouragent, la PCA du RAME a convenu qu'il faut féliciter les agents de santé qui parfois dans des conditions difficiles réalisent le bonheur des populations. Cependant, elle relève que l'arbre ne doit pas cacher la forêt, car plusieurs cas de dysfonctionnements et de difficultés ont émaillé le parcours des soins des usagers dans les formations sanitaires au cours de l'année 2020.

Constats de dysfonctionnements

Au titre des dysfonctionnements constatés, on peut noter la non satisfaction des patients dans certains centres de santé. Ainsi, 14,8% des demandes d'examen de suivi biologique et 4,8% de demande de renouvellement de produits n'ont pas été satisfaits. 339 cas de rupture de médicaments pour la prise en charge du VIH (ARV pédiatriques) et névirapine, AZT, AZI/3 ont été recensés par les collecteurs.
La non application totale de la directive du test and treat en matière de prise en charge du VIH (54,75% des personnes dépistées positives ne sont pas pris en charge).

Autres dysfonctionnements retenus durant la phase de collecte, on a les ruptures de médicaments de première ligne et des examens de contrôle pour la prise en charge de la tuberculose, ainsi que du traitement contre le paludisme et les DMEG des formations sanitaires. Les enquêteurs ont également constaté plusieurs ruptures de TDR et de MILDA, notamment les femmes qui n'ont pas bénéficié de TPig et de MILDA. La rupture des produits pour la prise en charge gratuite des femmes enceintes et enfants de moins de cinq ans, etc.

Ce sont autant de dysfonctionnements ressortis durant la phase de collecte des données du rapport qui, selon Apolline Soulama, PCA du RAME, n'honorent pas les formations sanitaires et laissent perplexe sur la qualité du service. Fort de ce constat, dira-t-elle, le RAME voudrait féliciter le ministre de la Santé pour les actions de redevabilité, d'interpellation et de correction des dysfonctionnements entamées.

En effet, selon elle, le démantèlement des circuits de détournements des produits publics à l'hôpital de Tengandogo et dans certains centres de santé à Nongr-Massom (Ouagadougou) ainsi que le plan d'urgence annoncé pour la rénovation des hôpitaux Sourou Sanou de Bobo-Dioulasso et du CHU Yalgado Ouédraogo sont des actions à encourager et à saluer à leur juste valeur. Cependant pour le directeur exécutif du RAME, Hamidou Ouédraogo, le Réseau, dira-t-il, espère que ces différentes actions connaitront un aboutissement réel et que d'autres mesures plus coordonnées seront prises pour impulser davantage le Burkina Faso vers une couverture santé universelle.

Interpellations des autorités sanitaires

Face à un système de santé en déliquescence et dans un contexte de défi sanitaire marqué par la pandémie du COVID-19, le réseau accès aux médicaments essentiels interpelle le gouvernement à prendre plus de responsabilité pour respecter le droit à la santé pour les populations, à mettre en œuvre l'effectivité du remboursement des frais de la gratuité des soins aux formations sanitaires, à appliquer les sanctions à l'encontre des agents coupables d'actes entravant l'accès à des soins de santé de qualité aux populations, à mettre un personnel de santé et de qualité dans les formations sanitaires surtout en milieu rural.

Outre ces interpellations, le RAME, selon son directeur exécutif, demande au gouvernement une revue du mécanisme d'approvisionnement des centres de santé prenant en compte les difficultés rencontrées dans la gestion de la gratuité des soins, l'implication des collectivités locales dans la gestion des centres de santé, dans l'esprit de favoriser le transfert de compétences dans le cadre de la décentralisation.

J.E.Z

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